Jacques Lebreton : « C’est incroyable »
Jacques Lebreton tient son premier succès en Élite Nationale. Et pas n’importe lequel. Ce dimanche, le coureur de l’EC Saint-Étienne Loire s’est offert le Circuit de la vallée du Bédat (voir classement). “C’est incroyable, apprécie-t-il au micro de DirectVelo. C’est ma première victoire à ce niveau, ça met en confiance. J’étais bien sur les Boucles du Haut-Var où le but était de reprendre des automatismes. Là, je gagne le Bédat qui est une course renommée. C’est génial !”.
UNE ATTAQUE À LA FLAMME ROUGE
Près de 200 coureurs étaient au départ de la seule épreuve Élite Nationale maintenue ce dimanche. “Il y avait un gros niveau. Le Vendée U et l’UC Nantes Atlantique ont fait le déplacement. C’est la preuve que les mecs ont envie de courir", observe le lauréat. Le rythme a été élevé toute la course. Les échappées ont été nombreuses mais aucun coup n’a pris plus d’une minute d’avance sur le circuit tracé autour de Nohanent (Puy-de-Dôme). “C’était assez usant. Nous avons fait 2000 mètres de dénivelé positif en 130 kilomètres”.
Il y a finalement eu une élimination par l’arrière, et c’est un peloton d’environ 70 concurrents qui s’est présenté à la flamme rouge. Sans le sprinteur de l’ECSEL Siim Kiskonen, victime d’une crevaison à sept bornes de l’arrivée. Alors Jacques Lebreton, qui n’avait aucune chance de briller au sprint, a tenté sa chance. “Le dernier kilomètre était en faux-plat montant, avec un virage à gauche et les derniers mètres plus plats, rapporte le Jurassien. Je suis sorti seul au niveau de la flamme rouge. Tout le monde était un peu fatigué, j’ai senti une ouverture”. Alexandre Jamet (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) a été le seul à réagir mais il n’a jamais pu le reprendre, et doit se contenter de la 2e place.
PEUR D'ÊTRE DÉÇU
Jacques Lebreton restait sur une année 2020 compliquée. Son meilleur résultat a été une 5e place du… Circuit de la vallée du Bédat. La reprise en août a été difficile pour lui. “Il y a eu des chutes coup sur coup (au stage de l’Equipe de France puis au Tour de Savoie Mont-Blanc, NDLR), l’annulation du Tour de l’Avenir… J’étais mieux en fin de saison à Arbent-Bourg-Arbent (12e) et au Championnat de France Espoirs (13e)”, rappelle le coureur de 21 ans.
Alors que les annulations et les reports s’enchaînent, ce succès tombe à point nommé. “On ne sait pas trop où on se dirige. Chaque épreuve est importante. Il faut prendre le départ d’une course comme si c’était la dernière”. L’Espoir 4 a d’ailleurs du mal à se fixer des objectifs à moyen terme. “Si tout se passe bien, on aura le Grand Prix de Saint-Etienne Loire (Coupe de France N1), fin mars, chez nous. Je ne regarde pas plus loin, j’ai peur d’être déçu”.