Elisa Balsamo passe la ligne du premier Grand Prix Oetingen folle de joie. Pourtant, l'Italienne est habituée à la victoire, avec au moins un succès par an lors des trois dernières saisons. Mais la victoire dans cette 1.2 de la sociétaire du Team Valcar-Travel & Service est réhaussée par la valeur de ses "victimes" ce dimanche : Jolien d'Hoore et Marianne Vos (voir le classement). "Je bats les deux meilleures sprinteuses du monde des dix dernières années. C'est juste un rêve. Je ne pouvais pas être en meilleure compagnie", se réjouit-elle auprès de DirectVelo. Pourtant, la sprinteuse de 23 ans n'était pas du tout assurée de disputer la victoire au sprint. Dans le dernier des dix tours de 12 kilomètres, Aude Biannic (Movistar) et Kirsten Faulkner (Team Tibco-SVB) sont sorties mais elles sont revues à deux kilomètres de l'arrivée. "Je savais qu'il y avait des équipes comme SD Worx pour ramener tout le monde, et j'espérais qu'on revienne pour tenter de profiter de mes bonnes jambes."

Elisa Balsamo est donc la première lauréate du Grand Prix Oetingen. "Je suis contente d'ouvrir le bal d'une très belle course. Je dois dire que tout a été organisé à merveille. En plus, le parcours est vraiment difficile avec les pavés et les bosses. Ce circuit est vraiment bien dessiné. C'est une course qui a du potentiel", affirme celle qui participera mercredi prochain à la Nokere Koerse.

DANS CINQ-SIX ANS, JOUER LA GAGNE À LIÈGE-BASTOGNE-LIÈGE

Ce succès ravit également son directeur sportif Davide Arzeni qui remarque une progression constante de sa coureuse. "Elle était déjà l'une des meilleures sprinteuses du monde, mais je vois qu'elle peut également s'imposer après une course difficile. À court terme, dans deux ans, elle doit jouer la victoire dans les grandes classiques flamandes", explique-t-il. Même si l'objectif principal pour 2021 reste les Jeux Olympiques sur piste. "Elle va rouler jusqu'à l'Amstel Gold Race. Ensuite, elle va prendre une pause avant de se concentrer sur l'équipe nationale. Elle va disputer la poursuite par équipes, et peut-être la Madison", poursuit-il.

À long terme, elle peut également se tourner vers les classiques wallonnes. "Pour l'instant, c'est trop tôt car elle se concentre à fond sur la piste. Ensuite, elle pourra se tourner vers d'autres horizons. Gagner la Doyenne pour une Italienne, c'est toujours particulier, c'est la 'Liegi', comme on dit chez nous. Elle a les armes pour le faire dans cinq ou six ans".