Pro Immo Nicolas Roux : « Une belle expérience »

Crédit photo DR

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Le Team Pro Immo Nicolas Roux est revenu ce lundi de dix jours, en Grèce, sur l’île de Rhodes. Nicolas Vogondy, le directeur sportif de la formation auvergnate, revient pour DirectVelo sur cette escapade hellénique. Il dresse également le bilan du début de saison et évoque les échéances à venir.

DirectVelo : Quel bilan fais-tu de ce Tour de Rhodes ?
Nicolas Vogondy : J’en tire un bilan positif. L’objectif était une victoire d’étape et un Top 10. Karl-Patrick Lauk gagne la dernière étape (lire ici) et Florent Castellarnau termine dans les 20 premiers. On a aussi joué de malchance avec les chutes. Stefan Bennett et Boris Orlhac étaient dans le bon groupe de 25 avec Florent lors de l’étape reine le samedi. Ils sont tombés en milieu de parcours à cinq kilomètres d’intervalle. On a mis du temps à dépanner Stefan comme on était loin et Boris a fait une grosse chute. Il a abandonné, il a eu dix points de suture au bras. Florent s’est retrouvé un peu esseulé. On aurait pu tenter plus de choses à trois. C’est comme ça, ça fait partie du vélo. On est quand même rentré satisfait.

Comment avez-vous fêté le succès de Karl-Patrick Lauk ?
On l’a fêté de manière très sobre. À chaque arrivée d’étape, il y avait une grande bouteille de champagne à sabrer. Karl l’a ouverte sur le podium et il en restait la moitié qu’on a partagée tous ensemble. Les coureurs nous ont aussi payé un petit verre. On n’a pas fait de fête spéciale, tout était fermé. Le soir, il a fallu vite remballer les vélos. Il y avait pas mal de logistique. On a tout préparé pour le lendemain. On est parti à 4h30 de l’hôtel.

« PROPOSER UNE COURSE PAR ÉTAPES AVANT LES DEUX MANCHES DE COUPE DE FRANCE »

Pourquoi être allé en Grèce ?

Ce déplacement a été décidé un mois avant. Il y avait beaucoup de courses annulées ou reportées en France. En prévision des deux prochaines manches de Coupe de France, il fallait qu’on propose à nos coureurs une course par étapes pour essayer d’être le plus performant possible. C’était un double enjeu d’aller là-bas. Le Tour de Rhodes s’est présenté, l’organisation nous a rapidement répondu. Il n’y avait qu’une heure de décalage, ce n’était pas très loin. Avec toute la paperasserie, Jean-Philippe Duracka a travaillé jour et nuit. C’était une belle expérience. On en revient content et ravi. L’organisation là-bas était top, il n’y avait rien à redire.

Allez-vous refaire des courses à l’étranger ?
Il n’y en a pas de prévu dans l’immédiat. Au niveau financier, ça coûte très cher et ça demande beaucoup de logistique avec les papiers et les tests PCR. C’est long à mettre en place. On verra avec Jean-Philippe si une occasion se présente.

« ÇA PERMET À NOS COUREURS DE SE REMETTRE EN QUESTION »

Quel regard portes-tu sur le début de saison de l'équipe ?
C’est un bon début de saison, peut-être un peu moins prolifique qu’en 2020 où on a gagné beaucoup de courses. On écrase moins la concurrence. La saison passée a été exceptionnelle, c’est difficile de comparer, ça n’arrive qu’une fois. On est quand même 2e du Challenge BBB-DirectVelo et on a trois coureurs dans les dix premiers au classement individuel. On est aussi 3e de la Coupe de France. Quelques coureurs ont eu un démarrage un peu plus difficile. Mais dans l’équipe, on a la chance d’avoir beaucoup de coureurs compétitifs et performants. Depuis Saint-Etienne, on a retrouvé la bonne carburation et un rythme de croisière. C’est important surtout avec les échéances qui arrivent.

Comme tu l’as dit, vous êtes 2e du Challenge BBB-DirectVelo. Qu'est-ce que ça te fait de voir que le club n'est pas premier actuellement ?
On a gagné le Challenge BBB-DirectVelo ces trois dernières années en le dominant un peu à chaque fois. Cette fois-ci, Vendée U est devant. D’un côté, c’est très bien d’avoir de la concurrence. Ça permet à nos coureurs de se remettre en question tous les week-ends. Si on veut essayer de le remporter une quatrième fois, il va falloir être encore plus performant qu’eux. C’est une très bonne équipe et un candidat sérieux pour le classement final.

« ON A TOUJOURS UN DISCOURS POSITIF »

En cas de maintien, quelles seront vos ambitions sur les deux prochaines manches de Coupe de France, le Tour de Saône-et-Loire et le Chrono 47 ?

Le Tour de Saône-et-Loire nous correspond avec des circuits difficiles et un contre-la-montre de 25 kilomètres. Une grosse ossature des coureurs en Grèce sera là. On ne se cache pas, je le dis ouvertement : on y va pour gagner une ou deux étapes et le général. Quant au Chrono 47, on visera au moins le podium. Dans cet exercice-là, Nogent, Vendée U et le SCO Dijon sont très forts. Ce sera important car à l’issue de cette troisième manche, il y aura les quotas pour le Championnat de France. On tient à rester dans les trois premières pour avoir sept coureurs.

Quel discours tiens-tu aux coureurs par rapport à l'incertitude actuelle ?
Je leur tiens un discours sincère. Le principal est qu’ils restent motivés et qu’ils se préparent pour les courses. Si ça doit être annulé, on s’adaptera. On a toujours un discours positif, on leur dit d’être prêts. On n’est pas négatif, ce n’est pas la politique chez nous.

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