À 19 ans, Ben Tulett est encore perfectible. “Aujourd’hui (dimanche), à 80-90 kilomètres de l'arrivée, il était trop visible aux avant-postes du peloton. Ce genre de petites erreurs, il va les rectifier avec de l'expérience”, estime son directeur sportif Frederik Willems au micro de DirectVelo. Très attendu, le coureur d’Alpecin-Fenix n’a pas obtenu le résultat escompté à l’occasion de Liège-Bastogne-Liège (voir classement).

Son bilan des Ardennaises 2021 restera pourtant largement positif. Après une 17e place à l’Amstel Gold Race, le Britannique a pris la 12e position mercredi dernier de la Flèche Wallonne. “Quand on voit les noms autour de moi, ce sont souvent des coureurs que j'admirais quand j'étais plus jeune. Je ne peux pas me plaindre !”, confiait-il au sommet du Mur de Huy. Le Champion du Monde Juniors 2019 de cyclo-cross s’imagine pourtant plus à l’aise dans les longues montées. “Je savais cette course très explosive. Je ne peux pas dire que cela ne me convient pas, car j’ai bien couru cette Flèche mais normalement, les longues montées devraient me convenir un peu mieux que ces côtes explosives", assurait-il à l’arrivée. 

SON ÉQUIPE LE SAVAIT

Sur la place Saint-Lambert, dimanche matin, Ben Tulett annonçait vouloir chercher un résultat pour sa deuxième expérience sur la Doyenne. “Je suis le coureur le plus jeune de ce peloton, je suis le moins expérimenté, mais j'ai confiance après ma performance de mercredi”, assurait-il alors qu’il a finalement eu du mal à exister cette fois-ci. Un résultat aurait été un “joli bonus” après avoir très bien débuté sa trilogie ardennaise. “Bien sûr, il y a toujours une pression personnelle que vous vous mettez, vous voulez toujours retirer le meilleur de vous-même. Vous avez toujours vos propres objectifs et ceux de l'équipe”.

Sa formation, justement, n’a pas été surprise par les performances du coureur déjà classé en début de saison 17e du Tour des Alpes-Maritimes puis 14e de l’Ardèche Classic. "On savait qu'il était capable de bien figurer sur les Ardennaises. Ben est suivi par l'équipe depuis plusieurs années, rappelle Frederik Willems. L'an dernier, il a déjà montré de belles choses. Il évolue étape par étape, dans la bonne direction”. Au-delà des courses du début de saison, dans le contexte perturbé de ces derniers mois, la formation belge a surtout constaté qu’il était prêt au combat pour les épreuves WorldTour grâce à ses entraînements. “Il a de très bonnes valeurs à l'entraînement, fait savoir l’ancien coureur de Lotto-Belisol. Je pense aussi qu'on l'a bien conduit à être au meilleur de sa forme pour cette période-ci. Il a évidemment encore beaucoup de marge de progression. L'équipe fait une très bonne saison et cela lui permet de vivre sans pression”. Pour le laisser grandir sereinement, elle ne l’alignera pas sur un Grand Tour en 2021. Mais après sa campagne ardennaise, ses performances seront scrutées encore d’un peu plus près.