Louis Richard a décroché son premier succès en Élite Nationale. Le sociétaire de l’EC Saint-Etienne Loire s’est en effet imposé samedi dernier à la Durtorccha (voir classement). “C’est une belle satisfaction. Ça fait un moment que je ne tournais pas trop loin sans jamais réussir à l’obtenir. J’étais passé près il y a deux ans au Tour d’Auvergne (il avait fini 2e, NDLR). C’est une étape importante de gagner une course, en plus une Élite“, déclare-t-il à DirectVelo.

« UN LONG EFFORT »

Dès la première ascension, dans le premier des huit tours de circuit, une dizaine de coureurs est sortie dont le coureur de 25 ans. “Au troisième passage de la bosse, six-sept gars sont revenus. L’entente se détériorait au fil des kilomètres. Il y en avait quatre de Pro Immo. Clément Jolibert notamment a commencé à attaquer dans les parties plus favorables. C’était compliqué de tous les gérer. Si ça continuait longtemps comme ça, je savais qu’on allait se faire piéger“.

À trois de tours de l’arrivée, dans la bosse, il a alors attaqué à deux reprises. “Ça a réduit le groupe. Sur le sommet, on a remis un coup de vis avec Axel Mariault. On s’est bien entendu pour rouler. On a creusé un bon écart“. À l’entame de la dernière montée, il souhaitait se débarrasser de son compagnon d’échappée. “Il est plus puncheur que moi. Il aurait été meilleur que moi dans le dernier kilomètre. C’est pour ça que j’ai attaqué à un peu moins de cinq kilomètres de l’arrivée. C’était un long effort, je l’ai décroché jusqu’en haut“. Contrairement à la dernière édition il y a deux ans, l’arrivée était jugée au sommet de l’ascension et la distance a été rallongée (141,6 km au lieu de 122,4). 

« GAGNER LE GÉNÉRAL D’UNE COURSE PAR ÉTAPES »

Louis Richard est sur la lancée de sa belle dernière étape de l’Alpes Isère Tour (lire ici). “Sur une course d’usure comme ça, c’était un gros avantage d’avoir fait ces cinq jours de course au préalable. En plus, je me sentais bien la dernière journée. J’ai fini en forme. C’était une forme de tremplin. En plus, toute la préparation avant était pas mal orientée sur la montagne et les courses difficiles, donc ça m’a permis de bien aborder et digérer l’Alpes Isère Tour, ainsi que d’être vraiment bien sur la Durtorccha“. Le lendemain, il est passé proche du Top 10 sur le Circuit des Monts du Livradois (voir classement).

Depuis mi-février, il se consacre à 100% au vélo (lire ici). “Ça devait être le cas l’an passé mais il n’y a pas eu de courses. C’est la première fois sur une vraie saison. Du coup, je sens une différence, l’enchaînement des courses est beaucoup plus facile à gérer“. Ce week-end, il va faire l’impasse sur le Championnat Auvergne-Rhône-Alpes pour se concentrer sur la suite. Il prendra part au Tour du Beaujolais, aux Championnats de France chrono et en ligne, au Tour de Saône-et-Loire et “certainement au Tour du Pays Roannais“. Avec l'envie de “regoûter à la victoire. Mon autre objectif est de gagner le général d’une course par étapes. Je veux aussi me focaliser ce mois-ci sur le chrono au Championnat de France et au Tour de Saône-et-Loire. Plus tard, je viserai le Tour de Savoie-Mont-Blanc où le but sera de retrouver un bon niveau en montagne“.