Valentin Madouas : « Ça a été une délivrance »

Crédit photo DirectVelo

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Voilà une victoire qui va faire le plus grand bien à Valentin Madouas ! Le Breton n’avait plus gagné chez les pros depuis son succès retentissant lors de Paris-Bourges 2018, alors même qu’il n’était encore que néo-pro. Depuis, l’athlète de 25 ans n’était plus parvenu à trouver l’ouverture. C’est chose faite ce dimanche, avec un succès acquis sur les routes de la Polynormande, septième manche de la Coupe de France FDJ (voir classement), dans la Manche. "La victoire fait très plaisir. Elle est belle car elle vient après des moments qui ont été compliqués. Il y a eu des moments où l'on s’est remis en question après le Tour, car ce n’est pas le Tour qu’on aurait voulu faire". Avec un symbole particulier, puisqu'il a gagné devant des proches. "C'est une belle épreuve pour moi, ma belle famille habite ici, je connais très bien le parcours, c'est génial de l'emporter ici".

Absent des pelotons depuis le Tour de France, le coureur de la Groupama-FDJ a eu du mal à se débloquer. "Au début c'était difficile, quand l'échappée est partie je ne me sentais vraiment pas bien. J'ai réussi à bien m'économiser et ça se débloquait dans le final, donc c'était bon signe. Ça permet de bien se remettre en route et de repartir sur le dernier bloc de travail de la meilleure des manières". Et ce n'était pas une échappée anodine. Onze coureurs ont trompé la vigilance du peloton. Parmi eux, le vainqueur sortant, Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën Team) ou encore Anthony Perez (Cofidis), les deux coureurs qui l'accompagneront jusqu'à la ligne d'arrivée. "Au briefing, on avait prévu d’être très offensifs. On était bien représentés à l’avant, on était avec Simon (Guglielmi), il a fait un super travail et je l’en remercie".

« C'ÉTAIT UNE RÉELLE SURPRISE »


Au fil des tours, les échappés ont craqué les uns après les autres, avec des différences qui se sont faites notamment dans la Côte de La Pigeonnière, lors de chaque passage. Une fois dans les deux derniers tours, tout le monde a compris que la victoire allait se jouer entre les attaquants du jour. "Il y a eu une course très difficile, ça roulait super vite. On a senti que c'était une vraie course par élimination, difficile... On perdait des coureurs", insiste le futur vainqueur. La décision entre les trois derniers survivants s'est finalement faite au sprint. Même si Valentin Madouas a essayé à plusieurs reprises d'anticiper. "J’ai voulu durcir dans la première bosse du circuit, on s’est retrouvé à trois. Pour le final, je me sentais bien mais les deux coureurs qui m’accompagnaient ont, je pense, une puissance supérieure à la mienne".

Et pourtant, même si la surprise est totale au moment de lever les bras, c'est bien Valentin Madouas qui s'est donc imposé à Saint-Martin-de-Landelles. "J'étais persuadé de perdre, ils ont une meilleure giclette... Il fallait que je les surprenne, c'était ma seule chance, et j'ai réussi à le faire. C'était une réelle surprise". Pour ce faire, il a décidé de lancer très tôt, en dernière position. "Je savais que pour gagner il fallait lancer en premier pour essayer de créer un écart et ne pas être rejoint. J’ai lancé aux 250 mètres et ça l’a fait, ça a été une délivrance !", sourit celui qui enchainera dès mardi sur le Tour du Limousin. Mais une telle journée pourrait laisser des traces, après 150 kilomètres d'échappée. 

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