Benoît Cosnefroy : « On a eu la vie dure »
Benoît Cosnefroy ne s’arrête plus. Déjà vainqueur le week-end dernier sur la Bretagne Classic, le coureur d’AG2R Citroën a entamé une série, ce samedi, en s’imposant sur le Tour du Jura (1.1). Dans un petit groupe de costauds, il a réglé le sprint pour ajouter une nouvelle victoire à son palmarès (voir classement), lui qui n’avait pas pris part la veille à la Classic Grand Besançon Doubs. Benoît Cosnefroy revient avec DirectVelo sur sa journée et son nouveau succès, à quelques jours d’embarquer pour le Championnat d’Europe en Italie.
DirectVelo : Tout s’est passé comme prévu !
Benoît Cosnefroy : Après la ligne, quand le scénario est joué, c'est plus facile de dire que tout s'est bien passé et que c'était facile. Mais ça ne l'était pas. Il a fallu prendre les bonnes décisions dans le final, ça a souri. Le collectif était présent aujourd'hui (samedi), on a fait une course parfaite. La course a été rythmée, on a eu la vie dure par rapport au scénario envisagé ce matin, mais tout se termine bien donc c'est parfait.
Tu as trouvé un terrain à ta convenance sur cette épreuve ?
C'est vraiment le type de bosses que j'apprécie mais je n'avais pas reconnu donc je ne connaissais pas. Je ne pensais pas que la deuxième était si dure. Si j'avais su, je ne serais peut-être pas parti comme ça dans la première, parce que j'ai vraiment tout mis. Je me suis dit “on va faire les comptes après”, puis j'ai vu le mur et c'était impressionnant, c'est super dur. Il ne me restait plus beaucoup d'énergie.
« LES FINS DE SAISON SONT PLUTÔT EN MA FAVEUR »
D’ailleurs, tu t’es fait une petite frayeur, que t’es-tu-dit à ce moment ?
Je me suis dit que je n'étais pas très bien (rires). Au pied de la bosse j'ai changé de vélo, sur le haut j'ai dû faire le jump. Puis je me suis caché à l'arrière pour ne pas que tout le monde remarque ma présence et j'espérais que ça ne s'entende pas trop. Les attaques de la FDJ ont joué en ma faveur. Le groupe de derrière allait revenir et pas mal d'équipes fortes roulaient. Ça m'a bien servi.
Avec ta victoire à Plouay, tu sembles inarrêtable en ce moment…
Les fins de saison sont plutôt en ma faveur. Je suis assez bien sur le post-Tour où j'arrive à garder la forme. Quand ça s'enchaîne comme ça c'est parfait. J'en gagne deux en une semaine, c'est un rêve. Il y a pire comme période, tout le monde travaille dur, mais ça ne sourit pas toujours. C'était mon cas en début de saison avec ma blessure au genou alors que je m'impliquais beaucoup. Donc quand ça sourit je profite pleinement de ce bonheur. C'est une semaine parfaite.
« SANS DOUTE UNE STRATÉGIE OFFENSIVE »
Tu vas doubler avec le Tour du Doubs ce dimanche, tu ne regretteras pas ton passage en Bourgogne-Franche Comté…
Demain (dimanche), le Tour du Doubs est une nouvelle chance de faire briller AG2R Citroën. Je tire mon chapeau à l'organisateur qui a organisé une nouvelle course ici. Il n'y a pas beaucoup de nouvelles courses pros en France et là c'est vraiment une belle course, des petites routes balayées, de l'implication dans le parcours, la sécurité, je tenais à féliciter l'organisateur et les bénévoles.
Puis il y aura le Championnat d’Europe en Italie. Comment imagines-tu la course ?
Chaque chose en son temps pour les Europe. Ça devrait être débridé, avec une équipe italienne autour de Colbrelli qui a gagné au Benelux. Pour là-bas ça va être l'homme à battre. Il va sans doute y avoir une stratégie offensive pour contrecarrer la stratégie italienne tournée plutôt autour d'un sprint. J'arriverai avec la confiance et la forme, le mois de septembre est plutôt en ma faveur. Et cette année, ça ne change pas.