Pascal Ackermann, comme un avion

Crédit photo Marc Van Hecke

Crédit photo Marc Van Hecke

Pascal Ackermann était un homme pressé ce vendredi à la Bredene Koksijde Classic (1.Pro). Avant un vol à prendre trois heures après l'arrivée, pas illogique de voir le coureur d'UAE-Team Emirates passer la ligne en premier devant Hugo Hofstetter (Team Arkéa-Samsic) et Tm Merlier (Alpecin-Fenix - voir classement). Par contre, pas le temps de s'éterniser en zone mixte pour les interviews. "Je dois vraiment me presser. Mon vol décolle à 20h", précise-t-il d'emblée à DirectVelo. "J'avais déjà levé les bras ici il y a deux ans. Donc, je savais comment faire. Malgré la nervosité du sprint, j'ai bien été emmené. La différence n'est pas grande, mais je gagne. C'est tout ce qui compte". L'Allemand filait alors au contrôle anti-dopage à toute allure.

C'est donc son directeur sportif Fabio Baldato qui prolongeait plus longuement l'analyse. "Pascal Ackermann avait besoin de faire la trilogie Nokere Koerse, Grand Prix de Denain et Bredene Koksijde Classic. Il avait fait savoir qu'il lui manquait ce petit punch dans les jambes, nécessaire avant les Classiques. Jeudi (hier), il a été impliqué dans une chute après 120 kilomètres. On lui a dit de rentrer au bus et de se concentrer sur la course d'aujourd'hui (vendredi).

UN PUZZLE PARFAITEMENT ASSEMBLÉ

Un choix payant d'autant que le double passage dans le Kemmelberg a rassuré toute son équipe. "Il a montré qu'il était bien mieux qu'on ne le croyait. Il est passé très bien placé dans le Kemmelberg. Les gars étaient motivés pour l'aider à aller chercher un résultat. Nous sommes contents de le voir conclure. Nos coureurs étaient fatigués car c'est la troisième course en trois jours. Nous avons décidé d'être en position d'attente et de sortir dans le dernier tour. Nous n'étions pas les favoris. Il y avait Alpecin-Fenix pour Tim Merlier, Lotto-Soudal pour Arnaud De Lie et Cofidis pour Max Walscheid. Avec Maximiliano Richeze, nous avons le meilleur lanceur possible pour Pascal. Ça reste un sprint, c'est toujours indécis mais cette fois-ci, toutes les pièces du puzzle se sont bien assemblées".

Ce succès pourrrait lancer la saison de l'Allemand de 28 ans. Chez UAE-Team Emirates, on a l'ambition de le voir retrouver son niveau d'antan. "Nous voulons l'amener là où il était il y a quatre ans (en 2019, il avait remporté douze courses dont deux étapes au Tour d'Italie, NDLR). Nous avons changé sa méthode d'entrainement. Cette année, pour la première fois, nous avons un entraineur dédié pour le sprint. C'est un sprinteur, il est très bon dans ce qu'il fait, c'est sa spécialité. Fini les entrainements pour en faire un coureur complet. Ce changement nécessitait un peu de temps d'adaptation, mais maintenant, il semble être de retour. Ça s'annonce prometteur pour les prochaines courses, à commencer par Bruges-La Panne mercredi prochain". La conversation terminée avec Fabio Baldato, qui voyait-on débouler à toute allure vers son bus ? Pascal Ackermann encore au sprint, la tête à son vol vers Zurich, son domicile où il n'est pas retourné depuis deux grosses semaines.

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