Triptyque : Groupama-FDJ « ne peut pas faire mieux »

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume - DirectVelo

Le secteur pavé de Lens (2300 mètres) au kilomètre 88 était le passage noté par la majorité des directeurs sportifs ce samedi matin au départ de la deuxième étape du Triptyque des Monts et Châteaux (2.2U) entre Bernissart et Tertre. Ils avaient vu juste car c'est à cet endroit-là que le bon groupe de treize coureurs est sorti. "Au briefing, on avait vu qu'à partir du premier secteur pavé, la course allait vraiment changer", fait remarquer Enzo Paleni au micro de DirectVelo. Raison pour laquelle le sociétaire de la Continental Groupama-FDJ a fait l'effort pour recoller en tête de peloton. "À ce moment-là, j'ai perdu mes coéquipiers qui étaient tous devant. J'étais un peu esseulé. Dans le secteur, j'ai fait l'effort sur le pavé pour remonter quand tout le monde roulait sur la bande goudronnée."

EDDY LE HUITOUZE POUR DÉFENDRE, ENZO PALENI POUR LANCER LE SPRINT

Ensuite, l'équipe française a embrayé et a provoqué la cassure avec le peloton. "À la sortie du secteur, c'était vent de travers, on s'est mis à bloc, ça a pété et après c'était fini", résume Eddy Le Huitouze. Treize coureurs dont les cinq de la Continental française sont donc restés devant jusqu'à l'arrivée, soit 80 kilomètres à l'avant de la course. "C'était long mais on n'allait pas se relever. Presque tout le monde passait dans le groupe, c'était plus simple pour nous", ajoute le Breton.

Au premier passage sur la ligne d'arrivée, à 34 kilomètres, l'entente est toujours au beau fixe, d'autant que le premier peloton avec les Lotto-Soudal et Jumbo-Visma ne rend pas les armes. Ce n'est que dans le dernier tour de 17 kilomètres que les attaques fusent. "Mon rôle était d'aller chercher tout le monde et de rouler jusqu'à 600 mètres de l'arrivée où je me suis écarté", poursuit Eddy Le Huitouze. Derrière, c'était Rait Arm et Enzo Paleni qui sont chargés de lancer les deux sprinteurs de l'équipe, Jensen Plowright et Samuel Watson. "Je perds quelques secondes à l'arrivée après avoir été à bloc dans le train pour le sprint", regrette Enzo Paleni.

MAINTENANT TOUT POUR ENZO PALENI

Et derrière, ça devient une habitude : un nouveau doublé, le troisième de la saison ! En effet, Jensen Plowright devance Samuel Watson au sprint (voir classement). "Je savais que j'étais un des gars les plus rapides de l'échappée. Je suis content de voir Samuel Watson faire deuxième. C'est notre troisième doublé en quelques semaines. Notre équipe tourne à plein régime. Tout le monde veut se montrer pour passer chez les pros. Chacun le sait, il n'y aura pas de la place pour tout le monde au sein de la WorldTeam. Du coup, nous roulons tous à un bon niveau et ça tire tout le monde vers le haut", explique le vainqueur de l'étape.

L'Australien a maintenant à cœur de travailler pour Enzo Paleni, qui, grâce à cette étape passe de la 6e à la 2e place du général. "Il peut encore faire un bon coup pour le classement général. Il est fort en chrono et il marche fort dans les bosses. Demain, ce sera tout pour lui". Après sa 6e place lors de la première étape vendredi, Enzo Paleni peut donc envisager la victoire finale même si le Norvégien Stian Edvardsen-Fredheim (Uno-X Dare Development Team) sera un adversaire de taille. Jensen Plowright pense à une victoire possible de son coéquipier. "On ne peut pas faire mieux. Pour le général, c'est la toute bonne opération. La victoire d'étape est dans la poche, maintenant, on peut penser à un plan pour gagner le général".

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