Au terme d'une journée chargée avec un chrono matinal de 14 kilomètres et une étape en ligne de 95 kilomètres, Enzo Paleni a remporté la 25e édition du Triptyque des Monts et Châteaux (2.2U). "J'en rêvais, je l'ai fait. C'est une journée incroyable pour moi. Gagner cette épreuve, c'est magique. Ce n'est pas une petite course. Il y a de grands noms au palmarès. Ceci devrait contribuer à m'ouvrir des portes par la suite", se réjouit-il au micro de DirectVelo (voir classement).

Avec sa 4e place au chrono matinal autour de Wodecq et surtout en collant 1'02" au Norvégien Stian Edvardsen-Fredheim (Uno-X Dare DT), l'Espoir 2 a pu s'emparer du maillot jaune. "La semaine dernière, j'en ai bavé durant les exercices., mais je savais pourquoi je le faisais. Au départ, mon oreillette ne fonctionnait plus, mais j'avais étudié le parcours parfaitement. Je savais ce que j'avais à faire. J'ai fait ce qu'il fallait, même plus. Je voulais la victoire d'étape, mais il y avait plus fort. La différence s'est faite dans les cuvettes où il y avait moyen de faire des écarts". Prendre le maillot jaune l'a quand même surpris. "Mon but était de battre le Norvégien et de me rapprocher au classement général, mais prendre le jaune derrière, c'était encore mieux et avoir une petite avance, c'était également pas mal".

DANS LE DUR SUR LA FIN

Il restait encore à conserver son avantage l'après-midi sur le parcours vallonné entre Ellezelles et Saint-Sauveur. "Mon équipe a contrôlé pendant une grande partie de l'étape. Sans eux, je n'aurais pas su m'imposer au général. Ils ont été phénoménaux". Dans les cinq derniers kilomètres, c'était un peu sauve-qui-peut. "L'équipe m'a déposé au pied de la dernière bosse. Le maillot blanc Stian Fredheim m'a attaqué. Je n'ai pas réussi à suivre. Plusieurs autres coureurs sont venus me prêter main forte en faisant leur course. Ils m'ont bien aidé. Dans la dernière bosse, j'ai fait comme j'ai pu. J'étais dans le dur, je sentais les crampes arriver mais ça a tenu bon".

L'Axonais tenait à remercier plusieurs personnes. "Mes coéquipiers et le staff m'ont permis d'arriver à ce résultat. Cet hiver, je suis allé à Calpe chez des gens que je ne connaissais pas. Ils m'ont accueilli à bras ouverts et logé gratuitement. C'est grâce à ces gens que j'en suis là aujourd'hui." Son succès est également un petit cadeau d'anniversaire pour son coéquipier Eddy Le Huitouze, qui a soufflé ses 19 bougies ce dimanche. "Il a fait un joli chrono ce matin. Cet après-midi, il a fait un job magnifique. Il a roulé les 15 derniers kilomètres à bloc pour moi". À présent, Enzo Paleni va se tourner vers le Tour de Bretagne dans trois semaines mais va prendre le temps de savourer son succès.