Ce mercredi, Matis Louvel a conquis sa deuxième victoire pro à l'occasion de la Druivenkoers Overijse (1.1 - voir le classement). Le Français s'est imposé en solitaire dans la semi-classique belge. "L'objectif n'était pas forcément de gagner mais j'étais venu ici pour faire un résultat, précise-t-il auprès de DirectVelo. J'espérais faire au moins un Top 5, c'était important pour l'équipe. J'étais le coureur protégé, je devais tenir mes responsabilités. J'étais très déçu après la Polynormande et j'avais à cœur de me rattraper. J'étais bien concentré sur ma course et ça a réussi. Je suis très content de gagner".

« IL FALLAIT QUE JE TENTE MA CHANCE »

Le sociétaire d'Arkéa-Samsic a pu accrocher le bon wagon, lorsque Dries Van Gestel (TotalEnergies) a attaqué dans la Bekestraat, mont pavé situé à une vingtaine de kilomètres du but. "On est sorti à cinq. Il y avait vraiment des mecs rapides, dont les deux coureurs de Groupama-FDJ : Arnaud Démare et Bram Welten. Je vais assez vite au sprint mais face à ces sprinteurs, je savais que j'étais battu, analyse-t-il. Il fallait que je tente ma chance avant". C'est dans la Moskestraat, la dernière difficulté répertoriée, que Matis Louvel a tenté son va-tout. "J'ai tout mis pour faire la différence et j'ai créé un petit écart".

Il fallait alors gérer un écart qui plafonnait aux alentours des 8 secondes. "Je me suis tout de suite mis dans mon effort, j'ai géré ça comme un chrono. J'ai butté un peu dans les faux-plats montants mais quand ça descendait, je réussissais à reprendre de la vitesse et j'ai pu prendre un écart plus important. Je savais que mon arrivée était à deux kilomètres de la ligne car après, c'était un faux-plat descendant, relate-t-il. J'ai fini comme j'ai pu, mais j'ai pu profiter du dernier kilomètre donc c'était bien".

UN NIVEAU « DIGNE D'UNE PROSERIES »

Ce succès a une saveur particulière pour Matis Louvel, qui réside à Liège, à une heure de route d'Overijse. Toutefois, c'est surtout la qualité de la course qui rend fier le coureur de 23 ans. "J'ai gagné en Espagne l'an passé (le Tour de Castille-et-Leon, ndlr), mais la Belgique est une terre de vélo. Les courses sont plus réputées. Ici, la course est en Classe 1 mais le niveau était digne d'une ProSeries vu les noms des coureurs engagés". La victoire du Normand est aussi une preuve de progression. "Je sens que j'ai passé un cap cette année. Je sors du Tour de France où j'ai eu un peu de mal à remettre en route après. J'étais fatigué mentalement, j'avais vraiment du mal. Depuis dimanche à Hambourg, je sens que ça va de mieux en mieux".

Pour cette fin de saison, Matis Louvel va effectuer un programme essentiellement français. "Je vais souffler un petit peu, rentrer à la maison et bien me repréparer. Je reprendrai au Tour du Doubs et je partirai au Canada pour les GP de Québec et Montréal. Après, il y aura les manches de Coupe de France et Paris-Tours pour conclure".