Jakob Klahre, équipier modèle chez Tudor

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Jakob Klahre a connu sa première participation au Tour de l’Avenir le mois dernier. “Ça a été une très grande expérience pour moi. Je n’avais pas fait une course par étapes cette année. C’était super de prendre part à la plus grande course Espoirs“, se réjouit au micro de DirectVelo le Suisse qui n’a pas pu aller en bout de l’épreuve après avoir fini hors délai lors de l’avant dernière-étape à La Toussuire. “J’ai eu mal à l’estomac ce jour-là, donc je n’ai pas eu de bonnes sensations“.

« J’APPRÉCIE PRENDRE LE VENT ET ABRITER MES COLLÈGUES »

À l’occasion de la manche de la Coupe des Nations Espoirs, l’Helvète de 20 ans avait un rôle d’équipier. “J’ai fait du bon boulot. J’aime bien aider les autres et voir que mon travail sert. J’apprécie prendre le vent et abriter mes collègues. Je vais aussi chercher les bidons“. Missions qu’il accomplit également pour le compte de sa formation Tudor Pro Cycling comme à l’occasion de la Maurienne Classic où son collègue Petr Kelemen s’est distingué en allant chercher une 4e place. “J’ai roulé dans les premières montées“.

Le citoyen de Liestal près de Bâle a démarré le cyclisme il y a sept ans. “Tout le monde aime bien faire du vélo dans ma famille, mais ils ne sont pas très compétitifs. Il n’y a que moi qui aime les courses. Parfois mes parents ou mon frère m’accompagnent pour des sorties de récupération. Comme je suis près de la frontière française, je m’entraîne souvent en Alsace, presque tous les jours“. Étudiant en école de commerce, il effectue actuellement son stage de fin de cursus. “Je suis dans un bureau dans le département des sports à Bâle. Je travaille à 70 % durant la semaine. Mes journées sont très remplies. Mon stage dure un an et demi, je le termine fin juin prochain“.

« TOUT DONNER POUR FINALISER MON RÊVE »

Pour ses deux premières saisons Espoirs, Jakob Klahre évoluait dans le club d’Humard Vélo-Passion Chazal. “Je ne participais qu’à des courses nationales en Suisse et en France. Je n’avais jamais fait de courses pros. C’est un grand plaisir de courir face à des WorldTeams ou un Philippe Gilbert mais c’est aussi difficile“, avoue celui qui a pris part au Tour du Doubs (1.1) il y a deux semaines. La transition avec l’échelon Continental n’a pas été simple en raison de problèmes de santé lors de la première partie de saison. “J’ai été malade. J’ai eu le Covid et le virus d’Esptein-Barr. J’ai très peu couru“. La tendance s’est inversée au début de l’été. “J’ai terminé le Championnat de Suisse dans le Top 5 avec les Espoirs et dans le Top 15 avec les Élites (17e en fait [voir classement], NDLR). Ça allait de mieux en mieux. Avec ma sélection au Tour de l’Avenir, je sais que je suis dans les meilleurs cyclistes suisses de la catégorie“.

Il a tout de même conscience qu’il lui reste encore du chemin à parcourir. “J’ai du mal avec la première heure de course. C’est toujours la plus dure“. Après deux épreuves nationales le week-end dernier en Suisse, Jakob Klahre retrouve ce dimanche le peloton professionnel lors du Grand Prix d’Isbergues (1.1). “Après, je ne connais pas la suite de mon programme“. 2023 sera sa dernière année dans les rangs Espoirs. “J’aimerais bien profiter de la saison suivante pour trouver un contrat pro. J’espère notamment retourner au Tour de l’Avenir. Je veux tout donner pour finaliser mon rêve de devenir cycliste pro“.

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