Alexys Brunel avait « beaucoup perdu confiance » en lui

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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La confiance est en train de revenir pour Alexys Brunel. Après avoir lancé sa saison en France puis sur l’UAE Tour, le coureur de la Groupama-FDJ a effectué une coupure avant de lancer sa campagne de Classiques belges. Des expériences au plat pays qui se sont mal passées. Pire encore, qui l’ont fait douter. "J’avais beaucoup perdu confiance en moi sur ces courses. J’ai dû bâcher à chaque fois, je n’avais pas les jambes. Je n’étais pas assez entraîné car j’ai coupé après l’UAE, j’ai eu du mal à remettre en route avec les conditions que j’avais à la maison. C’était compliqué mais je me suis rassuré à l’E3". Sur l’épreuve WorldTour, il a pris part à l’échappée matinale. Puis il a remis le couvert ce dimanche, sur Cholet-Pays de la Loire (1.1). "En Belgique j’ai bien roulé pour Stefan (Küng), ça m’a bien rassuré. Aujourd’hui (dimanche) ça me rassure encore plus. C’est très plaisant d’être acteur comme ça, ça fait du bien à la tête, et ça fait plaisir de voir que je marche quand même".

À Cholet, il a pris le premier vrai coup de la journée. Même si sa tentative, accompagné de coureurs moins expérimentés, n’a jamais pris de marge véritablement intéressante. "Quand des équipes te brident à deux minutes, ça ne sert à rien de rouler vite, ils vont te laisser le même temps. On a essayé de faire comme on pouvait, Clément (Carisey) a de l’expérience aussi. Nicolas (Prodhomme) nous faisait confiance pour gérer le temps. En arrivant sur le circuit, on a rapidement vu que ça rentrait très vite". Alors qu’Alexis Gougeard fait la jonction en solitaire, il vient alors le moment de relancer la course pour Alexys Brunel. À plusieurs reprises. Et ce malgré le retour de l’arrière de différents coureurs. "J’ai parlé avec Alexis pour voir s’il fallait y aller à deux. On s’est un peu entendu. Finalement, Clément a suivi. Puis quand ça revenait trop près de derrière, j’ai essayé de relancer la course parce qu’il le fallait"

« UNE PRESSION QUE JE ME METS MOI-MÊME »

Malgré ses nombreuses tentatives, le coureur de 22 ans a fini par rendre les armes à 5 kilomètres du terme, après avoir montré une belle résistance. Mais il assure que ses deux échappées fleuves des derniers jours n’avaient pas uniquement vocation à le rassurer. "Sur l’E3, on voulait avoir un coup d’avance pour ensuite aider Stefan si ça rentrait, histoire d’avoir une aide et de casser un peu le truc, pour l’aider. Aujourd’hui (dimanche) le briefing était assez ouvert, j’ai essayé d’y aller, j’ai saisi l’opportunité". Le sourire est bien de retour sur le visage de celui qui a remporté le prix de la combativité, à la sortie du podium. "Ça fait une belle journée à l’avant. Ça fait du bien, ça fait travailler. Je vais aller au Pays Basque où ça va être plus dur, donc autant travailler comme ça"

Après s’être révélé aux yeux du grand public l’année dernière, en décrochant sa première victoire professionnelle sur l’Étoile de Bessèges, Alexys Brunel ne ressent pas pour autant de pression particulière pour l’exercice 2021. "C’est une pression que je me mets moi-même car j’ai envie d’être acteur au lieu d’être un bon coéquipier. Je ne ressens pas qu’on m’attend, même si je sais que l’équipe oui. C’est une pression personnelle, pas des autres". Puis il préfère tempérer sur son début de saison. "Je n’ai pas encore gagné cette année mais il y a encore le temps, j’ai toute la saison pour le faire". L’ancien double Champion de France Espoirs et Champion d’Europe Juniors du contre-la-montre va pouvoir retrouver son exercice de prédilection lors du Tour du Pays Basque (2.UWT). Avec le Championnat national en point de mire pour y faire encore mieux que sa dernière septième place. D’ici là, la confiance a le temps de croître encore. 

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