Alexys Brunel : « Je veux le titre ! »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Alexys Brunel a l’habitude de voir ses coéquipiers collectionner les victoires depuis le début de la saison. Mais cette fois-ci, il a directement contribué à l’une d’entre elles à l’occasion de la Bredene Koksijde Classic (1.Pro), en Belgique, remportée au sprint par l’Allemand Pascal Ackermann (voir classement). “C’est encore une victoire en plus pour l’équipe, c’est un truc de fou ! Je crois qu’on en est déjà à 19 ! Cette victoire remet Pascal (Ackermann) sur les rails comme il n’avait pas gagné depuis un moment, c’est cool. De mon côté, je l’ai protégé et placé toute la journée, j’ai fait le maximum que je pouvais pour lui”. Les comptes sont bons du côté du Nordiste : la WorldTeam émiratie a en effet déjà engrangé 19 succès avec pas moins de huit coureurs différents.

« JE N'AVANÇAIS PLUS DU TOUT »

Pour sa part, le seul « Frenchy » du collectif prend ses repères petit à petit dans une équipe qu’il n’avait pas imaginé rejoindre l’hiver dernier. “Je ne m’y attendais pas ! Mais je pense que c’est mérité. Je suis super heureux. Tout se passe bien. L’équipe ne me met pas de pression. C’est moi qui m’en mets peut-être un peu trop de mon côté en fait. En tout cas, c’est une équipe qui te tire vers le haut car tout le monde marche alors tu as envie de faire la même chose”, relate-t-il pour DirectVelo. Très motivé à l’idée de faire forte impression dès les premières courses de l’année, il a été perturbé par la Covid-19 ces dernières semaines et n’a pas pu courir entre l’Étoile de Bessèges et Paris-Nice. “Je devais faire le Tour de Murcie, Almeria et le Tour d’Algarve mais j’ai été positif à la Covid. Je l’ai eu vraiment fort. Je n’ai pas touché au vélo pendant dix jours et à cette période de la saison, ça fait mal. J’ai eu du mal à revenir mais je me suis quand même dit que ça allait le faire. J’ai quand même battu des records de watts assez vite après… J’étais presque surpris mais finalement, j’ai eu le contre-coup pendant Paris-Nice. Je n’avançais plus du tout”.

Ainsi, lors de la « course au soleil », il avait décidé de mettre fin au calvaire au soir de la cinquième étape ardéchoise remportée par son coéquipier américain Brandon McNulty. J’ai expliqué ce qui n’allait pas, comment ça s’était passé, et on a décidé de changer les plans d’entraînements. Honnêtement, je n’avais pas de jambes et il fallait passer à autre chose”. Désormais, Alexys Brunel va mieux et il était d’ailleurs ambitieux pour le Grand Prix de Denain. “Je marchais vraiment bien là-bas, j’étais super sur les pavés, bien placé, mais il y a eu une chute qui m’a embêté”. Et lui a fait perdre tout espoir de bien figurer dans le final.

« CHAQUE ANNÉE, JE M’EN RAPPROCHE »


Bien qu’il évolue au sein d’un effectif XXL, Alexys Brunel compte bien avoir son mot à dire durant la saison. “Ça dépendra de la physionomie de la course et de ce qu’on vient y faire. Aujourd’hui (vendredi), très clairement, on venait pour Pascal alors je n’allais pas prendre l’échappée. Hier (jeudi), à Denain, je ne me voyais pas aller dans l’échappée parce que je voulais gagner. Je pense que je serai moins dans les coups mais si je veux continuer à gagner des courses, ce n’est sans doute pas la solution. Les échappées vont de moins en moins loin, en général, et elles vont très rarement au bout”, rappelle l’ancien vainqueur d’étape sur l’Étoile de Bessèges, pour ses débuts chez les pros en 2020.

Dans les prochaines semaines, il devrait enchaîner les Classiques qu’il aime tant depuis les catégories de jeunes : Grand Prix E3, Gand-Wevelgem ou encore Paris-Roubaix sont ainsi à son programme. Avant de basculer sur la seconde partie de saison et un rendez-vous qui lui tiendra fortement à cœur : le Championnat de France contre-la-montre. “Cette année, clairement, je veux le titre ! Chaque saison, je m’en rapproche. Au scratch, quand j’étais encore amateur, j’avais fait 17, puis 13. J’ai ensuite fait 7e il y a deux ans et 3e l’an dernier. Pour l’instant, je n’ai pas encore eu le temps de le travailler mais je sais que je n’aurai pas besoin d’énormément de temps pour retrouver mes marques. On va retravailler la position sur le vélo et remodeler pas mal de choses. Un Championnat, il faut y aller pour la victoire”, insiste-t-il. Quant à une éventuelle participation à un Grand Tour, voire au Tour de France au côté de Tadej Pogacar ? “Ce serait super top surtout que cette année, le Tour arrive vraiment à la maison, à Calais. Ce serait « oufissime » car je connais les routes par cœur. Ça ne doit arriver qu’une fois dans sa vie, comme ça à la maison, ce serait trop cool”. Mais Alexys Brunel a également conscience que les places seront très chères et ne se dit pas contre une participation à un autre Grand Tour, et pourquoi pas le Tour d’Italie. 

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