Aux portes du Top 10, la formation FDJ-Suez attendait bien mieux sur la Picto-Charentaise, épreuve de Classe 1 du calendrier français. Élément le mieux classé de son équipe, Gladys Verhulst-Wild avait de quoi être déçue (voir classement). "Il y a de la frustration car on a couru à côté. On aurait pu faire mieux, surtout qu'on avait une équipe relativement forte pour cette course. On était à la maison donc c'est frustrant mais il y en aura d'autres". Déjà présente sur la Périgord Ladies où elle a décroché la 7e place, les jambes n'étaient pourtant pas si lourdes. "Je pense que j'avais bien récupéré. Mais j'ai fait une faute tactique quand Movistar a attaqué, je n'étais pas très bien placée".

Le bon coup est parti, sans qu'aucune coureuse de la WorldTeam française n'y participe. "Je devais déjà faire l'effort pour revenir à l'avant puis pour être dans le bon coup, donc c'était trop tard. On a essayé de gérer autrement mais c'était compliqué". Car à l'arrière, personne ne veut collaborer avec la tenante du titre, qui n'était autre que la Normande, et son équipe. "Personne ne nous aidait donc je n'ai pas trop compris. Il manquait Arkéa, Cofidis et toute la bande, et au final il n'y avait que nous pour faire la course derrière. Donc c'est un peu frustrant mais c'est comme ça".

« J'ESPÈRE AVOIR UNE PETITE REVANCHE PERSONNELLE »

Gladys Verhulst-Wild et ses coéquipières avaient pourtant tenté de remuer le peloton, mais sans succès. C'est la raison pour laquelle elles ont opéré un changement tactique, qui n'était peut-être pas la meilleure ce dimanche. "On voulait être offensives car c'était propice avec le vent. Mais on a vu que ça ne laissait pas trop sortir donc on s'est concentrées sur le sprint. Mais au final ça n'arrive pas au sprint. On aurait pu mieux faire mais on va apprendre de nos erreurs", préfère relativiser celle qui opérait sa reprise ce week-end, après sa médaille d'argent au dernier Championnat de France.

Elle ne va pour autant pas énormément enchainer les prochaines semaines. "Je vais au KBE et après je ferai Plouay. J'ai un long mois à la maison pour m'entrainer". Souvent à son aise sur l'épreuve WorldTour, elle aura forcément des fourmis dans les jambes au moment d'aborder l'épreuve morbihannaise. "J'attends Plouay avec impatience car ça me va relativement bien. J'espère avoir une petite revanche personnelle sur mon début de saison qui n'a pas été simple psychologiquement. Pour pouvoir me dire que Gladys est là", conclut-elle le sourire aux lèvres.