Les poursuiteuses belges ont trouvé le bon ordre

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Au dernier Championnat d'Europe d'Apeldoorn, la poursuite par équipes féminine a amélioré le record de Belgique (lire ici), ce qui lui a permis de prendre la cinquième place. La Belgique et la France, sans oublier la Corée du Sud sont parties pour se livrer bataille pour le huitième et dernier ticket pour les Jeux Olympiques. "Ce sera un hiver très long pour les filles car rien n'est acquis", commente le directeur technique Frederik Broché pour DirectVelo.

C'est peu dire, l'écart entre les trois nations est de 330 points. La Belgique possède 30 unités d'avance sur la France et 330 sur la Corée du Sud qui semble être légèrement distancée mais en apparence seulement. "La Corée va certainement prendre beaucoup de points lors du Championnat continental et va se rapprocher de nous. En réalité, je trouve cela un peu injuste. Le niveau d'un Championnat européen et asiatique est quand même différent. Le barème devrait être revu. Enfin, ce n'est pas comme si on le découvrait cette année", poursuit-il.

Si la lutte s'annonce intense, la Belgique semble avoir trouvé son ossature, un peu grâce à la blessure au coude de Jolien d'Hoore qui l'a écartée des compétitions pendant plusieurs semaines. "A Apeldoorn, son coude était encore fragile et du coup, elle n'a pas su assumer son rôle de lanceuse, comme c'est d'habitude le cas. C'est moi qui l'ait remplacée", explique Annelies Dom.

PASSER EN-DESSOUS DES 4'20"

Ce rôle convient à l'ancienne Championne de Belgique. "En fait, c'est très bien comme ça. Quand je suis en troisième ou quatrième position, j'ai tendance à faire baisser le rythme. En imprimant la cadence au départ, la vitesse est déjà bonne et tout le monde est content. En plus, cela me convient bien car je suis assez explosive." Annelies Dom imprime donc le tempo, suivie de Lotte Kopecky, Shari Bossuyt et de Jolien d'Hoore. "Être en troisième place me convient. Tu souffres moins. Le rythme est déjà déterminé. Je n'ai plus qu'à le tenir", juge Shari Bossuyt.

Cette nouvelle répartition des rôles incite à l'optimisme. "Je pense qu'avec de meilleures conditions climatiques et plus de courses dans les jambes, nous pouvons encore nous améliorer". Mais jusqu'où? "Il ne faut pas rêver, aller chercher les 4'14" avec ce groupe n'est pas possible. Toutefois, il y a de la place pour passer en-dessous des 4'20", assure Frederik Broché.

Le billet pour Tokyo en juillet 2020 est donc envisageable, à condition de rester en bonne santé jusqu'au Championnat du Monde à Berlin. En cas de défection de l'une d'entre elles, Gilke Croket serait amenée à jouer les remplaçantes. "Nous sommes évidemment ravis de compter sur elle. C'est une remplaçante de qualité et professionnelle mais elle sait qu'elle n'est pas le niveau de Lotte Kopecky ou de Jolien d'Hoore. Dommage que le vivier soit trop restreint", termine Fréderik Broché. En attendant, l'équipe de poursuite par équipes sera engagée le week-end prochain à Minsk pour la première manche de la Coupe du Monde (1er au 3 novembre) à Minsk, avec un seul objectif en tête : creuser l'écart par rapport à la France et la Corée du Sud.

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