Depuis le début du mois de mai, Fabio Do Rego a trouvé une nouvelle occupation. Le sociétaire de l'UC Nantes Atlantique donne des cours de vélo d'appartement au personnel soignant de l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, en région parisienne. "Une cellule a été créée pour qu'ils se détendent. Il y a également des cours de boxe, un salon de coiffure, des séances de massage, d'ostéopathie, de yoga et une salle de repos", explique-t-il à DirectVelo.

DES COURS DANS UN SERVICE DE PÉDIATRIE

Le docteur Meinadier, qui avait détecté l'an passé ses problèmes cardiaques (lire ici), lui a proposé d'animer ces cours. Le Francilien vient quatre fois par semaine à l'hôpital. "Je suis juste là pour donner des consignes. Il n'y a que deux vélos disponibles qui ont été prêtés par une salle de fitness. Je dis à l'avance à l'hôpital à quel créneau je serai là. Les gens viennent pendant leur pause. Il y a tous les niveaux, du sportif au pas du tout sportif. Ils peuvent rouler 15 ou 30 minutes par exemple". Il arrêtera de donner les cours à la fin du mois. Ces différentes activités se font dans le service pédiatrie qui a fermé pour se concentrer sur les nombreux cas de coronavirus. Ce service réouvrira ses portes au début du mois de juin.

Ce mercredi, juste avant de partir faire le coach à l'hôpital de 12h30 à 17h30, le coureur de 24 ans a roulé 2h30 en extérieur. Depuis lundi, il a pu retrouver les sorties à vélo à l'air libre. "Ça reste pépère, ça ne sert à rien de taper dedans. Au niveau des sensations, ce n'est pas trop ça. Je préfère en rigoler qu'en pleurer. Je ne suis pas spécialement en condition, mais j'ai plus de deux mois pour me remettre en forme". Durant la période de confinement, il a fait environ six à sept heures de home-trainer par semaine en parallèle de quelques exercices de préparation physique générale. "Il faut garder une fraîcheur mentale et avoir les crocs pour la reprise. C'est pour ça ce que je n'en ai pas trop fait". 

« JE RELATIVISE »

Le confinement n'a pas trop dérangé Fabio Do Rego. "Je suis quelqu'un d'assez casanier". L'an dernier, il n'avait pas couru avant la mi-septembre en raison de ses problèmes cardiaques. "Ça m'a servi d'expérience, je sais ce que c'est de ne pas rouler pendant un moment. Je relativise, il y a plus grave dans la vie. Quand on voit la crise sanitaire...".

En début d'année, il a dû changer de club et courir pour la première fois dans une équipe hors de la couronne parisienne après l'arrêt de la DN2 du CM Aubervilliers 93-St-Michel (lire ici). "Yves Prévost (l'ancien directeur sportif de la DN, NDLR) a contacté Nantes pour me recaser et ça s'est fait au bout de quelques jours". Il a obtenu deux podiums au début de la saison avant que le coronavirus n'arrête tout. "Je commençais à monter en pression, confie le 2e du Tro Bro Ploeur. Je suis dans une super bonne structure. Maintenant, il va falloir repartir de bon pied et garder cette dynamique".