Axel Zingle espère avoir « un déclic »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Ça enchaîne pour Axel Zingle ! Déjà vainqueur de la dernière course Elite Nationale du calendrier avant ce lundi, à la Ronde du Porhoët, le coureur du CC Etupes a remis le couvert, au Circuit Boussaquin (voir classement). Même s’il a triomphé au sprint, il n’avait pas forcément envie d’un tel scenario au départ de la course. "J'ai essayé de sortir jusqu’à la toute fin, j'étais dans les attaques jusqu'à deux kilomètres de l’arrivée. Puis j'ai compris qu'on allait arriver au sprint. Ce n'était pas vraiment mon scenario préféré, car je me fais toujours un peu enfermer dans les sprints. Puis j'ai trouvé l'ouverture juste sur l'arrivée, je me suis dit « ça peut passer en fait ! ». J'ai fait un gauche-droite et je suis passé pour faire mon sprint. Je dépasse Axel Laurance juste sur la ligne". De quoi le rendre "tellement content" de ses deux succès en deux jours de course consécutifs.

Mais cerise sur le gâteau, le coureur de 22 ans s'est, cette fois, imposé au terme d’un sprint massif. Chose qu’il n’avait jamais réussie, puisqu’il avait toujours légèrement anticipé, notamment dans le Morbihan, il y a une dizaine de jours. "J'espère que ça va me faire comprendre que c'est possible, et me faire avoir un déclic dans la tête. C'est top. Je ne m'y attendais pas, j'étais surpris sur la ligne d'être premier". Contrairement à d’habitude, le lauréat du Grand Prix des Carreleurs a su faire fi de ses interrogations dans le final. "Je sais que je vais bien au sprint, mais dans les massifs j'ai du mal à placer mon effort au bon moment. J'ai essayé de sentir un peu plus. Je ne sais jamais trop comment faire d'habitude. Je me pose des questions, mais en fait c'est beaucoup plus à la vitesse et au feeling. Là, j'ai essayé de garder la vitesse jusqu'au dernier moment, de regarder comment les mecs bougeaient, et trouver l'ouverture. C'était chaud car jusqu'à la fin je pensais que je serais enfermé, j'ai peut-être eu de la réussite".

« ÇA MONTRE QUE JE SUIS ENCORE PLUS RÉGULIER »

Il a d’ailleurs fallu attendre les tous derniers mètres pour connaître le vainqueur. Bien parti, Axel Laurance (VC Pays de Loudéac) a été sauté sur la ligne par le maillot blanc, orange et noir du CC Etupes. "Je n’étais pas sûr d'avoir gagné en passant la ligne. Je me disais que regagner cette semaine était incroyable, ça l'a fait". Et cette fois, il n’était pas possible de tromper la vigilance du peloton, comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises cette année. "J'étais un peu fatigué, je n'avais pas de super jambes au début. Puis au dernier tour dans la bosse, ça s'est bien débloqué. J'aurais aimé qu'on sorte encore, mais c'était peut-être trop roulant". Venus avec Clément Braz Afonso, Léo Vincent, et Axel Zingle, les Erbatons ont dû composer à trois. "On finit tous dans le Top 20. C'est encore un beau week-end. On ne pouvait pas prendre la course en main, mais on a réussi à prendre les coups dans le final. Donc on prouve qu’on marche bien tous les trois, c'est cool que ça paie".

En plus de sa première dans un sprint groupé, le Champion de France Espoirs de Gray découvre une nouvelle sensation : celle de leader du Challenge BBB-DirectVelo, grâce à son succès du jour. "C'est cool, ça apprendra à Boris (Zimine, son directeur sportif, NDLR) de ne pas m'avoir pris au jeu DirectVelo, rigole-t-il. Il en parle tout le temps, c'est un Challenge que tout le monde regarde donc être en tête est important. J'étais déjà régulier en début de saison, mais ça montre que je le suis encore plus. Ça montre aussi que je deviens une valeur sûre. J'étais souvent bien, avant, mais il y avait toujours quelque chose et je faisais 5e. C’est la preuve de ma progression. J'ai besoin de courir pour sentir la course, ça va dans la bonne voie". Celui qui rejoindra Delko au mois d’août a encore quelques échéances chez les Amateurs, notamment ce week-end en Bourgogne-Franche-Comté. Avant de porter un peu plus tard le maillot bleu à la Route d’Occitanie. Axel Zingle n’est donc pas malheureux.


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau

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