C’est une situation qu’elle n’avait pas du tout envisagée il n’y a encore que quelques semaines. Après avoir effectué les trois-quarts de la saison au sein de l’équipe St-Michel-Auber 93, Marion Colard participe, depuis ce mercredi, au Tour féminin de l’Ardèche (2.1) sous les couleurs... du Stade Rochelais-Charente Maritime. “Je suis trop contente, j’ai vraiment hâte ! Ce n’est que du bonus et du positif”, s’enthousiasmait-elle auprès de DirectVelo, dans les rues d’Aubenas, avant le grand départ de la compétition. “Je n’ai pas du tout préparé la course car tout s’est fait très vite, au dernier moment, mais je suis très heureuse d’avoir la chance de faire une course de ce niveau-là. Tout ça s’est fait la semaine dernière. C’était pour 2022, à la base, lorsque l’on a discuté, puis au dernier moment, je me suis engagée pour basculer directement et finir la saison avec eux. J’espère prendre le plus d’expérience possible. C’est une chance de pouvoir courir avec les meilleures”.

Ancienne spécialiste de l’aviron, Marion Colard ne pratique le cyclisme en compétition que depuis deux ans. Mais pour elle, tout va très vite. “Tout s’enchaîne. Je n’ai pas trop le temps de me poser mais d’un autre côté, j’ai déjà 25 ans. Donc il faut évoluer assez vite si je veux espérer performer, un jour, à haut niveau”. Bien qu’elle semble s’être vite adaptée au milieu du cyclisme, elle promet avoir connu quelques difficultés. “Ça n'a pas été facile, quand même. J’ai la caisse mais tout ce qui touche à l’aspect tactique, ou au fait de frotter dans le peloton, il faut l’apprendre et le travailler. Ce ne sont pas des choses qui viennent naturellement”.

Il y a quelques jours, il a fallu annoncer à Charlotte Bravard et à Stéphane Javalet qu’elle quittait Aubervilliers avec effet immédiat. “C’était un peu délicat car j’ai quitté le groupe au dernier moment, mais ils ne sont pas bloqués, ils ont un bel effectif. Ils savent que c’est une belle opportunité pour moi”. Ce mercredi, à Barjac, Marion Colard a terminé au chaud dans le peloton. En attendant la suite. Car avec sept jours de course au programme, la semaine s’annonce longue et périlleuse. “Je n’ai pas envie de trop réfléchir, je vais prendre la course au jour le jour. Je pense que ça va être très long mais on verra… Je n’ai aucune idée de la façon dont ça va se passer. Peut-être que ça ira, ou peut-être que je serai déjà bien entamée après deux étapes… Le but sera de se faire plaisir”.