Mireia Trias représente l’avenir du cyclisme espagnol. Régulièrement sélectionnée pour les manches de Coupe de Nations, les Championnats d’Europe et du Monde chez les Juniors puis en Espoirs, la Catalane n’a pas réalisé une grande saison 2021 jusque-là. Alors elle a tenu à s’appliquer tout au long de sa semaine sur les routes du Tour féminin de l’Ardèche (2.1), qu'elle avait déjà disputé l'an passé. “C’est une course très difficile mais on a passé une belle semaine ici. Je me suis fait plaisir, d’autant qu’on a joué le général avec une fille de l’équipe qui a terminé dans le Top 10 du général (Spela Kern). On n’est pas au niveau de filles comme Mavi (Garcia) mais on a fait de notre mieux et c’est une belle expérience pour l’avenir”.

3e du classement des jeunes, la sociétaire de la formation Massi-Tactic a un temps envisagé de jouer le maillot blanc, avant de réaliser que la Néo-Zélandaise Henrietta Christie était hors de portée. “Au tout début, je n’y pensais pas du tout puis j’ai vu que j’étais dans le match avec deux/trois autres filles. Mais j’ai aussi fini par comprendre qu’il y avait quand même beaucoup plus forte que moi sur cette semaine et sur la fin de la course, je n’y pensais plus vraiment”. Malgré quelques accessits, l’Hispanique a vite compris qu’il lui serait impossible de jouer les premiers rôles en Ardèche cette semaine. Mais elle voit à plus long terme. “Je sens que c’est le genre de courses sur lesquelles j’aimerais pouvoir performer à l’avenir. Ce serait intéressant de revenir ici l’année prochaine, par exemple, et de voir si j’ai progressé entre-temps. Je dois bien admettre que jusqu’à présent, je n’étais pas vraiment contente de ma saison. Mais ça allait mieux cette semaine, c’est encourageant pour 2022”.

Comment expliquer cette saison en-deçà de ses attentes, malgré une 7e place sur le Championnat d’Espagne de contre-la-montre ? “Je crois qu’on a commis quelques erreurs au niveau de la planification du calendrier, notamment. Il faudra corriger ça l’an prochain”. Son objectif principal : progresser en montagne. Et ce n’est pas l’expérience ardéchoise qui va la faire changer d’avis. “J’aimerais vraiment passer un cap en montagne. Grimper des cols est ce que je préfère sur le vélo mais je n’ai pas encore le niveau pour suivre les toutes meilleures. Il faut que je progresse vraiment sur les sprints aussi car pour le moment, c’est une cata”, rigole-t-elle pour DirectVelo. Dans son intention de progresser petit à petit, Mireia Trias souhaite miser sur la stabilité la saison prochaine. “Normalement, je devrais continuer avec l’équipe. En tout cas, c’est ce dont j’ai envie. C’est un niveau intéressant, j’ai encore besoin de progresser ici pour espérer aller plus haut plus tard. Il me reste beaucoup à apprendre”.