Marion Colard impatiente de faire mieux
Voilà une semaine encourageante pour Marion Colard. Au départ de la première étape du Tour féminin de l’Ardèche (2.1), la nouvelle recrue du Stade Rochelais-Charente Maritime ne savait pas véritablement à quoi s’attendre (lire ici). Après sept jours de course, elle peut retirer beaucoup de positif de cette expérience. “Je suis hyper contente de ma semaine. On m’aurait dit ça il y a quinze jours, je n’y aurais pas cru”. Pourtant, celle qui portait il y a quelques semaines encore le maillot de St-Michel-Auber 93 est restée sur sa faim lors de la dernière journée de course, à Privas. “J’ai craqué dans la dernière bosse, c’est dur à accepter psychologiquement”.
L’ancienne spécialiste de l’aviron fait référence au Col de Benas, où les favorites du général se sont fait une dernière fois la guerre dans la quête du maillot rose. “C’est sûr que ça bagarrait fort, mais normalement, quand ça monte c’est mon point fort”. L’athlète de 25 ans est convaincue qu’elle aurait pu faire mieux mais pense avoir mal digéré l’étape de la veille, la sixième, entre Anduze et Goudargues. "Ça m'a épuisée mentalement. Faire près de 150 bornes dans le peloton, c’est dur pour moi, j’étais au bout nerveusement. Franchement, malgré la pluie, ça a été aujourd’hui (mardi). La journée de trop, c’était la sixième. Frotter, ça reste dur pour moi”.
Marion Colard sent tout de même qu’elle a progressé dans ce domaine. Mais sur sept jours, les efforts se sont fait de plus en plus ressentir. “Il me manque des jours de course, de l’expérience, pour frotter sans perdre autant de jus. Quand je suis fraîche au niveau mental, j’y arrive. Mais sinon, je prends les cassures à l’arrière”, concède pour DirectVelo celle qui réside en région lyonnaise. Après avoir goûté au haut niveau, Marion Colard a hâte d’y retourner. Et après une anecdotique 26e place au classement général final en Ardèche, elle se montre ambitieuse et compte vite faire mieux. “C’est normal de toujours en vouloir plus. Quand on a un objectif et qu’on voit qu’il manque encore un cran pour y arriver, on a forcément envie de passer ce cran le plus vite possible. Je ne suis pas trop patiente (rires), mais ça va venir”.