Bryan Coquard : « Je n'ai pas encore plié les ailes »
Bryan Coquard a de nouveau levé les bras. Près de huit mois après ses deux dernières victoires, à Bessèges et au Tour de la Provence, le coureur de la Cofidis a remporté le Tour de Vendée (1.1), devant Arnaud Démare (voir le classement). Dans cette saison marquée par la lutte pour le maintien en WorldTour, cette victoire est importante pour l'équipe française qui gagne le même jour la Famenne Ardenne Classic avec Axel Zingle, "ça fait 250 points, je pense qu'on est sauvé", calcule immédiatement le vainqueur du jour. DirectVelo a recueilli ses impressions.
DirectVelo : Tu étais très motivé par ce Tour de Vendée au départ...
Bryan Coquard : C'était une journée importante, on avait décidé de travailler pendant toute la course. C'est une arrivée qui me convenait vraiment très bien et l'équipe a très bien travaillé. Dans le final, je savais qu'il fallait que je sois dans la roue d'Arnaud (Démare) pour avoir le plus de chances possible. Quand j'ai vu qu'il temporisait à 250 mètres, je me suis dit qu'il fallait y aller car je savais que je pouvais faire un mano-a-mano avec lui. J'étais déçu dimanche dernier, c'est mon poisson pilote qui a gagné (Simone Consonni, NDLR), j'étais très content pour lui mais le sprint final s'était mal passé alors aujourd'hui, j'avais à cœur de montrer que les jambes étaient très bonnes depuis la Vuelta.
Il a fallu contrôler pendant toute la course derrière les échappés...
Anthony Delaplace a fait un sacré numéro. Dans le peloton, dans les roues, je trouvais que ça roulait vraiment fort alors qu'Anthony était tout seul à l'avant, chapeau à lui. Mais cette édition était un peu plus facile que les précédentes. Les trois équipes de sprinteurs avec AG2R, Groupama et nous, on avait envie de jouer notre carte au sprint.
« UNE COURSE QUI ME FAIT RÊVER »
Ça te donne de la confiance pour la suite ?
Toutes les courses sont un plaisir pour le moment. Je n'ai pas encore plié les ailes et j'espère que ça va durer jusqu'à dans deux semaines avec les courses en Italie. Il y a encore Binche mardi, Paris-Bourges jeudi et Paris-Tours dimanche et le mercredi d'après en Italie (le Tour de Vénétie, NDLR). J'ai un beau programme, je vais essayer d'en profiter.
As-tu des ambitions pour Paris-Tours ?
C'est une super course qui me fait rêver. L'an dernier, je fais 6e et Arnaud (Démare) avait été impérial. Il faudra être dans un bon jour, ne pas crever.
« C'EST BIEN POUR LES ORGANISATEURS »
Tu n'avais plus gagné depuis février et le Tour de la Provence, y as-tu pensé dans le final ?
Non, pas du tout. C'est vrai que je n'avais plus gagné depuis mais j'ai fait 2e à Paris-Nice, au Tour de Suisse et à la Vuelta, sur des courses WorldTour qui se refusent à moi pour le moment.
Quel est le petit truc qui te manque ?
Peut-être un peu de réussite. Cette année a aussi été très compliquée avec le système de points. On a beaucoup de sprinteurs dans l'équipe. On aurait un très beau train, on l'a vu à Paris-Chauny dimanche dernier, mais avec ce système de points on était obligé de répartir les cartes sur plusieurs fronts. C'est bien pour les organisateurs qui ont de super plateaux. Et Axel Zingle gagne aujourd'hui en Belgique, c'est super, je lui enverrai un message ce soir.