Tony Périou : « C’est déjà une bonne chose »
Tony Périou opérait sa rentrée en Coupe du Monde ce dimanche, et il a bien failli rentrer dans le Top 20 de l’épreuve de Maasmechelen (voir classement). "C'est une bonne journée, je suis bien parti. Je n'étais pas très bien placé dans le groupe, je prenais les cassures tout le temps. C'est déjà une bonne chose, je pensais faire Top 20, c'est dommage car je fais 21, je suis un peu deg. J'ai tout donné, je ne pouvais pas faire mieux de toute façon", synthétise le coureur du VC Pays de Loudéac, qui a bien su rebondir après un week-end difficile à Nommay. "Ça a été compliqué mentalement après Nommay mais je me suis bien remobilisé. Je n'étais pas très satisfait. J'ai prouvé aujourd'hui que j'avais retrouvé mon niveau, je vais monter en puissance, c'est bon signe".
Finalement, ce petit revers en Bourgogne-Franche-Comté, où il n’a terminé que 40e et 13e, lui a servi. "Parfois, ça ne fait pas de mal de prendre une petite claque. Être pris pour la Coupe du Monde m'a mis un bon coup de boost. Je ne pensais pas que j'aurais été là aujourd'hui, donc j'avais à cœur de bien faire". Le Champion de Bretagne de la discipline a au moins la satisfaction d’avoir terminé 2e des Français. Un bon point en vue du grand objectif de sa saison. "Le gros point sera le France. J'espère une sélection aux Europe et au Mondial. On verra. C'est à moi de tout donner et prouver que je suis là parmi les meilleurs Français. Je l'ai fait aujourd'hui en faisant la course avec David Menut, j'étais content d'être avec lui. Quelques gros noms étaient là".
DEPUIS LE BOUT DU MONDE
Maillot de Champion régional sur les épaules, il se prendrait bien au jeu de le troquer pour un maillot à trois couleurs. Comme il l’avait fait chez les Espoirs, en 2017. "Je rêverais de porter le maillot tricolore, mais c'est une grosse marche, on a un Joshua Dubau ou un David Menut un ton au-dessus. Mais c'est une course d'un jour. Il faudra de toute façon calmer le travail pour avoir le petit plus sur les courses". Car comme les dernières années, Tony Périou n’a pas abandonné sa vie d’à côté pour le vélo. "Je bosse à plein temps donc c'est costaud, il faut gérer la récup et c'est le plus compliqué dans la saison". En plus des déplacements. "C'est comme ça que je vais progresser. Ça fait des gros déplacements en habitant au bout du monde", rigole le Breton.
De plus, la famille s’est agrandie récemment. "C'est de la fatigue entre le travail et la petite fille qui vient d'arriver". Mais Tony Périou peut compter sur le soutien de ses proches pour prendre la route en direction des grands événements. "J'ai la famille qui me suit, l'envie d'être parmi les meilleurs en France, donc c'est en côtoyant les meilleurs du monde que ça le fera. Quand tu croises des Iserbyt, van der Haar... ça fait bizarre mais ce n'est que du positif d'être là, on se fait bien mal à la gueule". Et rien ne changera cet hiver. "C'est mon fonctionnement à moi, j'ai ma vie de famille, je gère comme ça et ça marche plutôt bien. Je continuerai comme ça tant que ça marche". Maintenant, il n’y a plus qu’à confirmer dans les plus grandes courses.