Martin Groslambert : « Vraiment spécial »
Après Besançon l’an passé, Martin Groslambert disputait, ce samedi à Val di Sole (Italie), sa deuxième manche de Coupe du Monde dans la catégorie Élites. Dans la neige de la station du Trentin, l’Espoir 3 est parvenu à rentrer dans le Top 20 (voir classement). “Je suis satisfait. C’était mon objectif. Ça fait aussi toujours plaisir de finir premier Français. Hormis David Menut, il y avait quasiment tous les meilleurs Espoirs. Même si je pense que certains sont un peu passés au travers car les conditions n’étaient pas habituelles, c’est toujours rassurant et ça met en confiance pour la suite“, se réjouit auprès de DirectVelo le sociétaire du VC Ornans.
Le coureur qui fêtera ses 21 ans le mois prochain est arrivé le jeudi soir à Val di Sole. “Quand j’ai reconnu le parcours vendredi, ce n’était pas du tout pareil. Il avait pas mal neigé dans la nuit. C’était très mou et très bizarre de rouler dessus, comme du sable en plus dur“. Ce samedi, la neige était bien tassée. “Il a fait très froid la nuit dernière. C’était du béton. Dès qu’on tombait, ça faisait super mal comme sur du goudron. Il fallait être fin dans le pilotage et être concentré tout au long de la course tout en mettant les watts quand il le fallait. C’était assez atypique“.
« ÊTRE AU RALENTI DANS LES VIRAGES »
L’habitant d’Annecy (Haute-Savoie) n’avait pas participé depuis longtemps à une compétition dans la neige. “J’en avais déjà fait sur des courses régionales dans les petites catégories. Mais c’était ma première fois sur une piste damée comme en ski de fond. C’était bien tracé, ça reste du cross même si on n’a pas l’habitude de ces conditions“. Ces derniers jours, il ne s’était ni préparé sur cette surface, ni en altitude. “Je n’ai jamais trop roulé dans la neige à l’entraînement. J’ai l’habitude de rouler dans le froid, ça ne m’a pas tellement dérangé. Concernant l’altitude, j’ai l’habitude en VTT, donc ce n’est pas un problème“.
Ses aptitudes en VTT lui ont d'ailleurs permis d’être assez à l’aise techniquement. “Mais ça reste vraiment spécial. Il y avait des parties beaucoup plus glissantes à la limite du verglas. Il fallait garder sa trajectoire, être au ralenti dans les virages pour ne pas commettre de fautes et sortir son pied quand c’était nécessaire. J’ai quand même fait des erreurs comme tout le monde. C’est très compliqué d’être à 100 % tout le long“. Martin Groslambert a essayé plusieurs types de boyaux. “Je suis parti sur des intermédiaires Grifo. Mais même avec des plus crantés, c’était pareil, ça glissait quand même. J’ai fait le choix de ne pas trop descendre la pression. On pouvait facilement taper et crever sur ce sol très dur. J’étais autour de 1,4-1,5“.
« J’AI SU ME REMETTRE DEDANS »
Le lauréat de la quatrième manche de la Coupe de France Espoirs à Camors a passé la quasi-totalité de la course entre les 17e et 22e places. “J’ai pris un départ plutôt bon, il n’y avait pas grand-monde derrière moi sur la grille. J’ai réussi à bien me faufiler. Dans le troisième tour, je suis tombé fort sur la hanche. Ça m’a un peu sorti de la course durant un tour. J’ai refait deux-trois erreurs, j’ai reculé. Sur la fin, j’ai su me remettre dedans. J’ai roulé en sécurité“. Jusqu’à obtenir ce Top 20. Il a apprécié l’atmosphère autour du circuit. “Il y avait pas mal de spectateurs italiens. L’ambiance était bonne, ils encourageaient tous les coureurs. C’était sympa même si ça ne valait pas la Belgique“.
C’est justement outre-Quiévrain qu’aura lieu la suite de son programme. Ayant fait le choix de ne pas revenir trop tôt sur la Coupe du Monde, il avait candidaté pour la première fois de la saison à Val di Sole. Il souhaite remettre le couvert le lundi 26 décembre à Gavere. “J’espère être pris. Il y a aura un peu plus de niveau. Ensuite, je resterai là-bas pour Zolder et Diegem. Ce sont de beaux cross avec beaucoup de monde. Ça va me permettre de me jauger. Ce sera une bonne expérience“, conclut Martin Groslambert qui s’était déjà rendu en Belgique au moment des fêtes l’année dernière.