Tour du Loir-et-Cher : Les sprinteurs ont (encore) eu chaud
Final à suspense, jeudi, à l’occasion de la deuxième étape du Tour du Loir-et-Cher. Le peloton est revenu sur cinq coureurs sortis dans le final au passage de la flamme rouge, ce qui a désorganisé les trains des sprinteurs. Mais cette fois-ci, ce sont bien les hommes les plus rapides du peloton qui ont eu le dernier mot, de justesse, face aux attaquants. Et c’est finalement Jarne Van de Paar, habituel coureur de la ProTeam Lotto-Dstny mais qui évolue cette semaine avec l’équipe réserve, qui l’a emporté (voir classements).
L’ÉQUIPE COLOQUICK TOUJOURS À LA BAGUETTE
2e après avoir déjà été piégé avec sa formation ColoQuick la veille, Nicklas Pedersen était abattu après l’arrivée. “Le train était très bon, mon lanceur a fait un excellent boulot. J’ai choisi le côté gauche pour faire mon sprint mais (Jarne) Van de Paar a trouvé l’ouverture quand même, par un trou de souris, et il a pu déborder au dernier moment. J’ai fait un bon sprint, mais ce n’était pas assez”, regrette le Danois auprès de DirectVelo. “Je suis super déçu. On avait un plan en tête et on l’a parfaitement mis en application en prenant les commandes du peloton au dernier moment, dans le dernier petit talus, pour faire mal à tout le monde, mais ce n’était pas assez”, ajoute l’athlète de 29 ans.
Gust Lootens, de son côté, à connu un final bien différent. Et pour cause : 3e sur la ligne, il faisait partie des cinq coureurs qui ont tenté leur chance à quelque quinze kilomètres de l’arrivée. “C’était une étape très rapide, on a roulé à 48 km/h de moyenne sur la première heure. Je suis toujours resté placé devant mais il n’y avait pas beaucoup de vent pour favoriser la création de bordures. Sur le circuit final, on a essayé d’y aller chacun notre tour pour mettre la pagaille, on ne voulait pas attendre le sprint massif, explique le coureur de la Soudal-Quick Step Development Team. J’ai réussi à sortir avec un autre coureur dans l’avant-dernier tour, puis plusieurs autres concurrents sont rentrés. On s’est retrouvés à cinq à l’avant. Je pense que j’étais le plus rapide de ce groupe, c’était donc une situation idéale. Mais c’est rentré dans le dernier kilomètre”. Le Flamand est alors contraint de revoir ses plans au tout dernier moment. “Aux 500 mètres, j’ai vu Jarne Van de Paar me passer et j’étais dégoûté… Mais comme j’étais toujours placé, j’ai quand même fait le sprint car j'y croyais encore”.
UNE CHUTE ET DEUX ÉCHAPPÉES POUR AXEL HUENS
Scénario encore plus intense pour Axel Huens. Comme Gust Lootens, le Français était également présent dans ce groupe de cinq à l’avant dans le final. Mais pas que ! Il était aussi… membre de la première grande échappée ! “J’ai connu une journée pleine, avec beaucoup de péripéties”, rigole-t-il après coup. Car le coureur de Circus-ReUz-Technord - la réserve d’Intermarché-Circus-Wanty - a été écarté de ce premier groupe de tête à cause d’une chute. “Je suis tombé dans un village où la route était humide, alors qu’il faisait beau… Je ne me suis pas fait mal, j’ai juste une belle pizza (sourire), mais ça m’a obligé à me relever et à reprendre place dans le peloton”. Pas rassasié, il a donc remis le couvert en fin d’étape. “J’y ai vraiment cru. On a pris 20 secondes d’avance, c'était beaucoup vu ce qu'il restait à faire... Mais on s’est fait reprendre dans le dernier kilomètre”.
Les sprinteurs, comme Nicklas Pedersen, ont donc bien failli se faire avoir une deuxième fois consécutive, ce qui arrive très rarement au Tour du Loir-et-Cher. “Sur la première étape, on ne voulait pas prendre nos responsabilités trop tôt. Mais sur la fin de course, on a essayé de rentrer. Le problème, c’est que l’on n’a pas eu d’aide du tout. C’est dommage… J’ai gagné le sprint du peloton et je me sentais le plus rapide”, peste après coup Nicklas Pedersen. Le puissant scandinave du Team ColoQuick a donc, pour le moment, terminé 5e et 2e des deux premières étapes. En attendant la suite. Et il se pourrait que la course soit encore animée. “Les trois premiers du général ont de l’avance mais ce n’est pas fini. Il y aura encore du mouvement. On va bouger !, prévient Axel Huens. On a des mecs costauds, moi je vais y retourner aussi. On ne va pas se contenter de ça. Et j’imagine que d’autres Conti comme Elkov(-Kasper) ou ColoQuick non plus”. Voilà qui promet.