Gabriel Berg : « J'ai pensé à toutes mes galères »
La fortune a souri aux audacieux ce samedi dans la première étape de la Côte d'Or Classic Juniors, deuxième manche de la Coupe de France. Gabriel Berg s'est imposé après être ressorti seul derrière Victor Vaneeckhoutte et Maxime Decomble. Le coureur du comité d'Ile-de-France a rejoint le tandem juste avant les deux derniers tours et a fait céder le licencié du Crabbe-CC Chevigny à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée. Intenable, le sociétaire d'Argenteuil Val de Seine Cyclisme 95 a tenu bon jusqu'au bout, sous la pluie. Il s'adjuge sa première victoire au niveau national, une semaine après sa 5e place au Grand Prix Fernand Durel. Gabriel Berg revient avec DirectVelo sur la façon dont il est parvenu à s'imposer.
DirectVelo : Avant de t'imposer, tu as dû fournir un bel effort pour revenir sur les échappés...
Gabriel Berg : C'est vrai que je ne savais pas vraiment l'écart avec la tête de course quand je suis sorti. J'ai plafonné pendant un petit moment à 15-20". J'ai vraiment essayé d'en remettre pour revenir. Au final, j'ai réussi à faire la jonction sur les deux. Rapidement, on n'était plus que deux puisque le coureur de PACA (Maxime Decomble, NDLR) a crevé. Je savais qu'au sprint j'avais peut-être moins de chances donc j'ai essayé très vite de lâcher le coureur qui était avec moi (Victor Vaneeckhoutte, NDLR). J'ai réussi et je m'impose. Je crois qu'il y avait très peu d'écart avec le 2e (voir classement) donc je suis content d'avoir réussi à tenir.
« AU SPRINT JE SUIS MOINS FORT »
Tu doutais de ta pointe de vitesse ?
Il ne fallait pas que je risque une arrivée au sprint parce que c'est une course difficile, mais je sais qu'au sprint généralement je suis moins fort. J'avais envie d'assurer et de ne pas me faire battre au sprint. Le dernier tour était très compliqué. J'ai tout donné. J'ai pensé à mon début de saison compliqué, à toutes les galères que j'ai connues avec deux chutes. J'ai essayé d'y penser pour tout donner et aller m'imposer. C'est assez incroyable.
Qu'est ce que représente cette victoire ?
Ça concrétise pas mal d'efforts, de travail. J'ai chuté deux fois en début de saison, à Châtelleraut et au Tour du Bocage et l'Ernée. Je n'étais pas forcément en confiance. Je ne connaissais pas trop ma forme avant cette première étape de la Côte d'Or. Ça me rassure vraiment pour la suite de la saison.
Le week-end dernier, tu avais pourtant fait une belle place sur le GP Fernand Durel ?
Oui, c'est vrai que j'ai fait une bonne place. Ça m'avait déjà redonné confiance. Sur la première manche de Coupe de France, la Pévèle Classics, j'étais vraiment à la rue. J'avais besoin de cette victoire pour me relancer. C'est ma première victoire sur une nationale. J'ai gagné en Open 1 cette année, mais sur une nationale c'est une autre saveur, surtout en Coupe de France.
« ON A D'AUTRES CARTES »
Les conditions météo du jour ne t'ont pas gêné ?
D'habitude, je préfère quand il y a du soleil. C'était vraiment compliqué aujourd'hui. Ça a rendu la course difficile et ça m'a peut-être favorisé au final.
Ce dimanche, il y aura le contre-la-montre, est-ce que c'est une discipline que tu apprécies ?
J'aime bien le contre-la-montre. Après, il va falloir voir les écarts qu'il y aura après le chrono pour voir comment on va courir. On a d'autres cartes aussi dans l'équipe. On a la chance d'avoir une équipe d'Île-de-France vraiment très forte. Je pense que c'est l'une de nos forces. On a plusieurs coureurs qui peuvent prétendre au général aussi.