Demi Vollering marche sur l’eau. Depuis les Strade Bianche le 4 mars, la sociétaire de SD Worx a obtenu quatre victoires et deux 2e places sur les Classiques. Ce mercredi, elle a remporté la Flèche Wallonne (voir classement). “Je réalise un début de saison incroyable. Je ne pouvais pas rêver mieux. Je sais ce dont j’ai besoin. Anna van der Breggen établit mes plannings d’entraînement. J’ai repris en novembre, plus tôt que la saison précédente. J’ai beaucoup plus roulé durant l’hiver. Peut-être que c’est un facteur qui explique ma forme actuelle“, confie au micro de DirectVelo la Néerlandaise.

L’athlète de 26 ans n’était pourtant pas confiante en entamant l’épreuve. “Je n’ai jamais été bonne dans le Mur de Huy qui est une montée raide. J’étais vraiment nerveuse avant le départ, alors que d’habitude je suis calme. Le départ matinal ne m’arrangeait pas, il me faut du temps pour que le corps se mette en route“. Au moment de l’attaque d’Annemiek van Vleuten lors de l’avant-dernier passage au Mur de Huy, elle s’est fait une frayeur. “Il y a eu un peu de panique. J’étais seule à ce moment-là. Marlen Reusser est revenue et a directement roulé pour moi. Puis, j’ai fait le bond dans la montée suivante et j’étais rassurée“.

« JE NE PENSE PAS QUE JE SERAI AUSSI NERVEUSE »

Ensuite, la 2e du Tour de France a déroulé en imprimant un train soutenu dans la côte de Cherave et dans la montée finale du Mur de Huy. Seule Katarzyna Niewiadoma a pu l’accompagner, puis elle a contenu le retour de Liane Lippert. “Quand les jambes commençaient à piquer, je regardais derrière moi et je me disais : « elles vont me reprendre ». Et finalement, il n’y avait personne. J'avais creusé l'écart. Et là, j'ai compris que j'allais gagner. Je n’arrive pas à croire que j’y sois arrivée“.

Désormais, Demi Vollering va tenter de continuer sur sa lancée en allant quérir un deuxième succès après 2021 à Liège-Bastogne-Liège ce dimanche. “Je ne pense pas que je serai aussi nerveuse. Mon printemps est déjà réussi. La Flèche est différente de Liège. Ici, tout repose sur le Mur de Huy. À Liège, tu dois être bien tout le temps. Tu as le temps de rectifier les choses collectivement. Le fait de l'avoir déjà remportée me permet d'aborder la course avec confiance. Je sais comment la gagner“.