Matis Louvel a innové. Pendant ce printemps, le sociétaire d’Arkéa-Samsic est parti trois semaines en stage en Sierra Nevada. C’est la première fois que le Normand s’offrait un stage de cette durée en altitude. “J’avais fait pas mal de tente (hypoxique, NDLR) par le passé mais jamais un stage aussi long en altitude”, indique-t-il à DirectVelo. Pour le coureur de 23 ans, cette nouvelle expérience est importante dans l’objectif de toujours progresser. “Avec le cyclisme moderne, il faut en passer par là maintenant. J’avais à cœur d’essayer ça en étant encore assez jeune plutôt que de me dire dans cinq ans que j’ai perdu cinq ans si ça marche. Je veux voir ce que ça donne cette année. Pour l’instant ça répond bien”. 

À peine redescendu de la montagne, il a pris le 4 juin la 7e place de la Brussels Classic, en arrivant pour la victoire au sein d’un groupe d’une vingtaine de costauds. “Maintenant, j’attends vraiment de voir comment je réagis en montagne, sur une course par étapes, et voir comment je récupère”, confie-t-il depuis le Tour de Suisse.

« J'ESPÉRAIS FAIRE MIEUX QUE ÇA »

Cette place en Belgique est son meilleur résultat de l’exercice 2023. Pour l’heure, sa saison n'est pas à la hauteur de ses attentes. “Ce n’est pas une mauvaise saison, je ne suis pas à la rue complet. J’espérais faire mieux que ça après ma campagne de Classiques l’année dernière. J’avais l’espoir de me rapprocher des Top 10 régulièrement. Ça n’a pas fonctionné, il y a souvent eu des petits problèmes. C’est un peu décevant mais la saison n’est pas finie, on n’est même pas à la moitié, il reste de belles courses”.

Son objectif principal est de lever les bras. Il y est parvenu ces deux dernières années, lors de la Course des Raisins en 2022 et le Tour de Castille-et-León en 2021. “L’autre but maintenant va être de performer un niveau au-dessus, en WorldTour pour la seconde partie de saison”, dit Matis Louvel. Il est candidat à un deuxième Tour de France. “J’espère y être, j’ai fait la préparation pour et je suis en bonne condition”.