Van Rysel-Roubaix Lille Métropole : « Un spectacle incroyable »
Il y a quelques semaines à peine, le staff et les coureurs de la formation Roubaix Lille Métropole n’étaient même pas sûrs d’être présents sur leurs routes nordistes de Cassel, pour le Championnat de France sur route 2023. La faute aux gros problèmes financiers que l’équipe a connu avec son partenaire titre, Go Sport. Mais depuis, Van Rysel est venu sauver la baraque et les rose-et-blanc seront bien au départ de l’un des rendez-vous les plus excitants de l’année. En marge de la Route d’Occitanie, le week-end dernier, DirectVelo a fait le point avec l’un des directeurs sportifs de la Conti, Arnaud Molmy, quant aux ambitions de ses hommes sur cette course au maillot bleu-blanc-rouge. Entretien.
DirectVelo : Votre Championnat de France débute ce jeudi avec la présence de Samuel Leroux lors de l’épreuve chronométrée. Que peut-il en attendre ?
Il a essayé de bien le préparer. On espère un bon résultat même si on sait que ce n’est pas la période de l’année que Samuel affectionne le plus. Le chrono n’est pas facile : les premiers kilomètres sont pour purs rouleurs puis il y aura trois bosses dans les huit derniers kilomètres dont la fameuse Porte d’Aire à monter avec un vélo de chrono, ce qui ne sera pas évident.
« ON PEUT S’ATTENDRE À UNE COURSE FOLLE »
Place ensuite au grand rendez-vous de la course en ligne, dimanche !
Le parcours est tellement difficile… Je pense que tout le monde se pose beaucoup de questions. On ne sera pas l’équipe la plus représentée puisqu’on aura neuf coureurs. Franchement, ça pourrait vite devenir un sacré chantier. Avec plus de 4000 mètres de dénivelé et un parcours ultra-technique… Si en plus, il y a de la pluie et du vent, suivant l’orientation du vent, on peut s’attendre à une course folle.
Quelle stratégie mettre en place sur un tel terrain ?
On compte prendre un coup d’avance pour retomber avec les meilleurs le plus tard possible, en tamponnant les gros coups. Si on attend simplement l’explication entre les champions après 200 bornes, ce sera clairement compliqué d’être devant. Mais en étant intelligent et en se projetant avec les grands sur l’avant, on peut espérer être présent en phase finale. Il va falloir trouver une solution pour être encore présent à jouer quelque chose dans le final de la course mais ce ne sera pas facile.
« MONTER LA PORTE D’AIRE SEIZE FOIS… C’EST DU LOURD ! »
Quels te semblent être les éléments les plus à même d’aller chercher un résultat dans l’équipe ?
Des mecs avec de l’expérience et un moteur rodé. Jérémy Leveau est un adepte des Championnats de France, c’est un parcours qui lui convient bien. Il sera l’un de nos hommes forts. Samuel Leroux est un Nordiste, il courra chez lui. Il a la distance dans les jambes. Je n’oublie pas Maxime Jarnet, qui a bien préparé son affaire. Le circuit ne lui convient pas trop mal. D’autres, comme Célestin Guillon, devraient essayer de se projeter vers l’avant. Maintenant, encore une fois, si ça s’explique entre grands, ce sera très compliqué. Mais ça ne le sera pas que pour nous.
À la pédale, vos chances semblent limitées…
C’est évident. Je ne sais pas s’il y a plus de dix coureurs de ce peloton français qui sont capables d’aller chercher le titre à la pédale sur un circuit comme celui-ci. Si les grands favoris, les coureurs de Classiques, s’expliquent entre eux, ce sera dur pour nous. Il faudrait un scénario où tous ceux qui savent que ce sera compliqué de jouer à la pédale puissent se projeter à l’avant. Je pense que sur ce circuit, il sera difficile de rouler et de contrôler le peloton. Une équipe qui prend la barre là-dessus, ça va être chaud car c’est technique. Ça dépendra surtout des conditions météos. Monter la Porte d’Aire seize fois… C’est du lourd ! En tout cas, ce sera un spectacle incroyable à la télé.