C'était « impossible de suivre Junior » pour les Circus-ReUz-Technord

Crédit photo Arnaud Guillaume / DirectVelo

Crédit photo Arnaud Guillaume / DirectVelo

La course de côte Espoirs d'Herbeumont a été marquée, ce mercredi, par la domination de deux équipes réserve du WorldTour : Soudal-Quick Step et Circus-ReUz-Technord. Si la première s'est imposée grâce à William Junior Lecerf (voir le classement), la seconde s'est contentée des deuxième et troisième places. "Je ne m'attendais pas à jouer la gagne, surtout sur une course si dure avec autant de dénivelé", admet auprès de DirectVelo Jasper Dejaegher, 3e.

Son coéquipier Jelle Vermoote, 2e, accepte de bon cœur cette place sur le podium. "Je ne m'attendais pas à accrocher un si bon résultat, surtout en n'étant pas un pur grimpeur". D'autant plus que ce dernier a été victime d'une lourde chute sur Paris-Roubaix Espoirs, en mai dernier. "Les semaines suivantes ont été plus compliquées. Par exemple, je n'étais pas au top sur le Giro NextGen. Après un peu de repos, je pense être bien revenu avec une 4e place samedi dernier à Bassenge et une 2e place aujourd'hui (mercredi). La condition revient donc en vue des prochaines semaines".

« ON A VITE COMPRIS »

Les deux formations Continentales belges ont chacune placé deux coureurs à l'avant de la course : Leander Van Hautegem et William Junior Lecerf chez Soudal-Quick Step, Jelle Vermoote et Jasper Dejaegher chez Circus-ReUz-Technord. "La situation était parfaite. Leander et Junior sont deux excellents grimpeurs. Je savais que si on prenait une minute, on allait jouer la gagne", indique Jelle Vermoote. Jasper Dejaegher, lui, rappelle que les premiers kilomètres en échappée n'était pas faciles. "Quand nous sommes sortis à quatre, c'était assez difficile de prendre de l'avance. La première partie du peloton n'était pas loin derrière mais on s'est bien entendu pour creuser".

Sur le circuit final, William Junior Lecerf a placé une attaque décisive dans la côte du Terme, à 12 kilomètres de l'arrivée. Cette seule accélération lui a permis de bâtir son premier succès de la saison (lire ici). "C'était impossible de suivre Junior, déclare Jelle Vermoote. C'était le favori. Je savais que s'il sortait, je devais aller avec lui mais j'étais déjà à la limite. On a vite compris qu'on jouerait la deuxième place, il a creusé l'écart rapidement. La deuxième place était la plus haute possible". Même sentiment chez Jasper Dejaegher. "Je me sentais bien mais n'étant pas un grimpeur, battre Junior s'avérait difficile. En tant que coureurs typés 'classiques', il n'y avait rien à faire. Néanmoins, être deuxième et troisième est beau aussi pour l'équipe".

« ROULER POUR LES RÉSULTATS »

Les deux Belges participeront ces prochains jours à l'Omloop der zeven heuvelen, manche néerlandaise des U23 Road Series, avant d'enchaîner avec le Province Cycling Tour. Cette course par étapes figure comme un objectif. "Ce sont deux courses où j'aurai encore l'occasion de me montrer. Ensuite, le Championnat de Belgique arrivera vite", précise Jelle Vermoote, qui souhaite étoffer son palmarès lors des prochains rendez-vous. "J'ai toujours eu de bonnes jambes mais ça ne s'est peut-être pas toujours vu dans les résultats. Je n'ai pas encore d'équipe pour la saison prochaine, c'est la raison pour laquelle il est important pour moi de rouler pour les résultats. S'ils s'enchaînent, peut-être qu'une proposition va tomber".

En début de saison, l'Espoir 4 a disputé trois épreuves avec la WorldTeam d'Intermarché-Circus-Wanty. "Je pense en être sorti plus fort. À présent, il reste de belles épreuves chez les Espoirs. Je vais donc normalement rouler essentiellement avec la devo team ces prochains mois". La stratégie chez Jasper Dejaegher, lui aussi dans sa dernière année Espoir et 4e du Challenge DirectVelo Belgique de la catégorie, sera un peu différente. "Je roulerai quelques kermesses pros en août et septembre. Mon début de saison a été très bon, déjà cinq victoires et quelques podiums en kermesses. J'en suis très content. Bien sûr, j'espère être pro l'an prochain". Il leur reste trois mois pour convaincre un futur employeur.

 

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