Matthieu Courcelles, le nouveau venu

Crédit photo Amelco Gohin

Crédit photo Amelco Gohin

Matthieu Courcelles a réalisé sa meilleure performance sur le classement général d’une épreuve Élite Nationale, en finissant dans le Top 5 du Tour des Deux-Sèvres (voir classements). Régulièrement aux avant-postes durant les quatre jours de course, il ne lui aura manqué qu’une quinzaine de secondes pour monter sur le podium final. "C’est encourageant de terminer à un tel rang. Après, on ne peut pas être satisfait d’une 4e place. Lors de ma précédente course par étapes (la Route Vendéenne, NDLR), je me suis classé 9e. J’espère que ça sera encore mieux la prochaine fois. Je vois tous les progrès qu’il y a à faire", analyse-t-il au micro de DirectVelo.

Et pourtant, le sociétaire du Paris Cycliste Olympique n’a pas à rougir de sa performance. Dès la première étape, il accompagne des coureurs comme Florian Dauphin et Pierre Thierry dans une échappée qui n’ira pas au bout. La deuxième étape a été plus compliquée à gérer. "J’ai passé une journée horrible. J’ai eu pas mal de problèmes mécaniques, je suis tombé, j’ai crevé deux fois et j’ai aussi eu un problème de Di2. Ça a été une journée galère mais j’arrive quand même à terminer dans le peloton". Le contre-la-montre de la troisième étape, le samedi matin, a permis de dessiner en partie le classement général. "Ça a été un chrono moyen. Je l’ai fait un peu à l’économie, c’était un chrono en deçà de mes espérances. Je suis resté en gestion tout le chrono parce que j’avais peur d’exploser dans le final. A posteriori, je regrette ce chrono vu les écarts qu’il y avait". L’après-midi, lors du quatrième acte, il parvient à accompagner le coup de force de l’équipe Morbihan Fybolia GOA et termine dans le groupe derrière Alexis Gougeard, le nouveau leader au classement général avant le dernier jour. Le dimanche, la course est contrôlée par le VC Rouen 76 et les positions du général restent inchangées. Prochainement, il se rendra sur l’Estivale Bretonne, du 4 ou 7 août, ainsi qu’aux 3 Jours de Cherbourg, du 1er au 3 septembre, avec l’ambition de faire mieux. "Pour le moment, c'est encourageant mais il n'y a rien de brillant", admet-il modestement.

« AVEC MES COPAINS DE TOUJOURS »

Mais le Francilien de 24 ans est encore un novice dans les pelotons amateurs. "J’ai commencé le vélo l’année du Covid, un peu par hasard avec des copains. Ils m’ont poussé à faire de la compétition". Et pour ses débuts, en 2021, il choisit l’US Métro Transports et court en troisième catégorie. L’année suivante, il monte d’un cran et s’en va au Parisis AC 95 pour courir en deuxième catégorie puis en première en milieu de saison. Mais cette seconde partie de saison a été plus compliquée. "Je devais aller tout seul sur les courses et comprendre par moi-même comment il fallait courir. C’était aussi un niveau supérieur à ce que j’avais connu avec des distances beaucoup plus longues auxquelles je n’étais pas préparé. Ça n’a pas été très agréable au début et en plus, j’ai attrapé la mononucléose qui a traîné jusqu’au mois de février". Et depuis cette saison 2023, il porte les couleurs du Paris Cycliste Olympique. "Je suis allé chercher le PCO parce qu’au niveau de l’organisation, le vélo prend du temps et j’avais peur d’aller dans un club loin de chez moi, donc c’était pour moi la meilleure solution. Je savais que j’allais dans une bonne structure N1".  

Cette nouvelle passion, Matthieu Courcelles la vit en dehors de ses heures de travail dans un lycée en tant que professeur de physique. "C’est un métier qui permet d’aménager mon emploi du temps pour pouvoir faire du vélo. La majorité du travail s’effectue à la maison". Et quand il ne bosse pas, l’habitant de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) s’entraîne. "Je roule majoritairement seul, ou avec une personne ou deux. Je n’aime pas rouler avec trop de monde, ce n’est pas optimal pour l'entraînement. Je pédale avec mes copains de toujours, avec qui j’ai commencé le vélo".

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