Juliette Labous : « L’objectif est à moitié réussi »
Petit à petit, Juliette Labous recolle les morceaux de son Tour de France. Après une première journée manquée où elle a lâché du temps, la coureuse du Team dsm-firmenich essaye tant bien que mal de se remettre la tête à l’endroit. Déjà sur l’étape de Mauriac, lundi dernier (lire ici). Et après une journée de mardi qui s’est achevée au sprint massif, la Française a retenté sa chance, en direction de Rodez. "J'étais plutôt bien mais SD-Worx ne m'a pas laissé sortir. Je suis contente d'avoir essayé parce que je savais que sur une arrivée comme ça, vraiment punchy, je ne pouvais pas suivre van Vleuten, Vollering et compagnie".
Avec son retard au classement général, Juliette Labous espérait avoir le droit à un peu de crédit. "C'est dommage parce que je n'étais pas dangereuse pour elles, mais je pense qu'elles ont peur de moi pour ce week-end. À mon avis, elles n'avaient pas bien la situation de course en tête parce que j'ai vu que Vollering ne savait pas si elle avait gagné. Je trouve ça assez fou quand même", fait remarquer celle qui a finalement vu les deux Néerlandaises lancer les hostilités, et la déposer dans le mur d’arrivée (voir classement). "J'ai pris un petit écart, mais il faut dire qu'elles sont revenues vite dans le final...".
« CE SERA SUR LES DEUX DERNIERS JOURS »
La récente 2e du Giro ne veut pas faire une fixette sur Demi Vollering et Annemiek van Vleuten. "Il n'y a pas qu'elles. Je peux reprendre du temps sur les autres. J'ai repris du temps sur plusieurs filles qui n'ont pas réussi à suivre, donc l'objectif est à moitié réussi. Je me rapproche de devant". Comme ce mercredi, dans la dernière ligne droite vers la ligne d’arrivée. "J'ai lâché sur l'accélération des favorites mais je me doutais qu'elles allaient se regarder alors j'ai tout donné pour rentrer. Et quand je me suis retournée, j'ai vu que beaucoup de concurrentes avaient lâché".
Il y aura match derrière le duo néerlandais. "Je pense que van Vleuten et Vollering sont très fortes. Les autres, nous sommes à peu près au même niveau. On verra dans le Tourmalet, je pense que ça peut être à mon avantage par rapport à elles". C’est probablement sur les pentes du col pyrénéen que le général va se décanter, avant de conclure le Tour de France au contre-la-montre à Pau. "Je pense que pour le général, ce sera sur les deux derniers jours", prédit Juliette Labous, qui attend cet enchainement avec impatience pour refaire son retard, elle qui est désormais installée dans le Top 10.