Louis Pijourlet retourne affronter l'Heure

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Il y a un an, le 12 juillet, Louis Pijourlet établissait un nouveau record de France de l'Heure. 51,044 km au bout de 60 minutes d'effort dans le vélodrome de Granges (lire ici). Le 15 septembre, le coureur du Team Bricquebec Cotentin va remettre ça pour tenter de porter le plus haut possible le record de France, aux mêmes altitudes que ceux des autres pays européens. Le coureur de 27 ans retournera sur la piste suisse où il bénéficiera de l'appui technique, scientifique et logistique de Wattshop, la structure de Daniel Bigham, ancien détenteur du record de l'heure et toujours recordman de Grande-Bretagne.

DirectVelo : Pourquoi remettre l'ouvrage sur le métier ?
Louis Pijourlet : C'est venu assez vite après le record de l'an dernier. Dans le débrief avec mon entraîneur Gaël Le Glédic, on peut vite partir dans des défis. On a vu ce qu'on pouvait faire avec cette première expérience et mis bout-à-bout, il y avait moyen d'aller plus vite. Et si on pouvait aller plus vite, alors il fallait le faire. C'est un record national qui est assez loin des records des autres pays européens et qui ne représente pas la valeur du cyclisme français, j'ai envie de le rendre respectable. J'ai aussi envie que celui qui le battra à l'avenir s'emploie  un petit peu.

AVEC L’ÉQUIPE DE DANIEL BIGHAM

Pourquoi revenir à Granges ?
C'est un super compromis, c'est pratique à organiser. En tant que sportif, c'est la partie la plus difficile. A Saint-Quentin, le vélodrome est rapide mais c'est compliqué d'organiser des choses. Granges c'est un peu en altitude, le climat est favorable. Et quand l'offre de Wattshop est parue, je les ai appelés.

Quelle est l'offre de Wattshop ?
C'est une marque que je suis depuis longtemps. Il fabrique des trucs entre copains dans un garage, c'est un esprit un peu aventurier qui me convient bien. La marque a gardé un esprit familial. Pour le record, ils proposent un package où ils organisent tout : les commissaires, le contrôle antidopage, les tests aérodynamiques, ça va bien au-delà de ce que j'avais pu faire.

SEPTEMBRE, LA BONNE PÉRIODE

Qu'est-ce qu'ils t'apportent ?
Ils ont l'expérience, ils ont accompagné beaucoup de records du monde. Par exemple, ils ont du petit matériel très utile. Je garde mon entraîneur mais ils m'apportent beaucoup de données dans la gestion de l'effort. Leur gestion de l'allure est très millimétrée mais pas différente de celle que je voulais atteindre l'an dernier. J'avais déjà les idées de Wattshop mais sans les clefs et leurs outils pour aller dans cette direction.

Comment as-tu choisi la date du 15 septembre ?
La date fait partie de l'offre de Wattshop. Ils mutualisent les moyens de plusieurs records le même jour. Nous serons quatre ou cinq à faire des tentatives le même jour. Avec leur expérience, ils savent que c'est une bonne période à Granges en fonction de la météo. J'ai tout l'été pour travailler, en juillet j'ai eu du temps pour travailler le record et le Championnat du Monde de Glasgow (lire ici).

TOUJOURS PAS DE VÉLO

Combien ça coûte une telle tentative ?
Je répondrais que ça peut coûter très cher. La formule de Wattshop vaut 15 à 16 000 euros. Je suis à la recherche de partenaires financiers ou techniques car pour l'instant, je n'ai toujours pas de vélo à moi pour le record. Mais toute cette expérience des deux tentatives, je pourrai la mettre au service des autres ensuite. J'ai appris tellement de choses avec les Anglais que je peux m'en servir pour moi et en tant qu'entraîneur.

Quel est ton état d'esprit avant la tentative ?
Grâce au record de l'an passé, j'ai moins de pression. J'ai déjà le record, je le garderai toute ma vie, et je suis plus libre de tenter des choses. L'an passé, si je ne battais pas le record, c'était l'échec total.

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