Remco Evenepoel a prévenu que ça n'irait pas
Remco Evenepoel n'a pas conservé son bien. En difficulté dans le final, le Belge termine 25e du Championnat du Monde Elites, à plus de dix minutes de Mathieu Van der Poel (voir classement). "Mon intention était de partir de loin, mais ils ne m'ont pas laissé d'espace. (Tadej) Pogacar a comblé l'écart, explique Remco Evenepoel à DirectVelo. Le tenant du titre a en effet tenté sa chance à trois reprises. "J'ai essayé de durcir la course en fonction de Wout (van Aert). Nous avons attaqué à tour de rôle. Sur ce parcours, il était préférable que Wout soit dans le groupe de tête plutôt que moi. J'ai rapidement prévenu Tiesj (Benoot) et Wout que cela n'irait pas pour moi, du moins pas pour gagner".
Plutôt qu'une méforme, Remco Evenepoel pointe les spécificités du parcours. "Ce n'était pas vraiment mon parcours. Pour moi, c'était un constant va-et-vient, toujours des relances et encore des accélérations. Il y a des coureurs qui peuvent maintenir 1000 watts à ce moment-là, mais quand vous poussez 200 watts de moins comme moi, ça commence à peser. À un moment donné, mes jambes étaient complètement engourdies. Le point le plus difficile du parcours était en tournant sur le circuit local : la montée et le passage à travers le petit parc. C'était vraiment un passage très difficile. Je ne me suis pas vraiment amusé".
Première des trois cartes d'or de la stratégie des Belges, Remco Evenepoel n'a pas digéré les relances. Jasper Philipsen, maître des sprints lors du dernier Tour de France, a de son côté lâché prise très tôt. Il restait donc Wout van Aert comme grosse carte dans le jeu de Sven Vanthourenhout. Mais son coureur n'a rien pu faire sur l'attaque décisive de Mathieu van der Poel. "Je craignais que Wout baisse les bras. Dans le dernier tour, je pensais qu'il laisserait tomber. Mais Wout est un coureur particulier, il a encore l'ambition de vouloir faire deux. Je lui tire mon chapeau. Il affiche un superbe état d'esprit. Il est battu par plus fort. Au moment où Mathieu part, il n'est pas surpris. Du coup, il est à sa place". Le sélectionneur est satisfait de l'état d'esprit collectif. "Collectivement, nous avons fait ce que nous devions faire. Chacun avait un rôle et l'a tenu. Quand je vois comment Tiesj Benoot et Nathan Van Hooydonck se sont arrachés, je suis rempli d'admiration. Jasper Stuyven a ramené Remco Evenepoel plusieurs fois dans le peloton. Je suis fier de mes garçons".