Le plus dur avait été fait au préalable mais encore fallait-il capitaliser lors de cette dernière étape. Mission accomplie au terme d’une journée de course maitrisée par la formation Groupama-FDJ. Sans avoir véritablement été inquiété lors de cette quatrième et ultime journée de compétition, Romain Grégoire remporte le Tour du Limousin (2.1) après en avoir été le leader tout au long de la semaine (voir classement). “C’est un grand soulagement. J’ai passé trois jours avec le maillot jaune, il y avait pas mal de stress, ce n’était pas facile. Mais c’est fait et c’est cool”, sourit-il derrière le podium protocolaire pour DirectVelo.

Bien qu’il se voulait prudent, le puncheur se doutait que le plus dur avait été fait lors de sa seconde victoire d’étape, jeudi. “J’étais assez confiant pour cette dernière étape vu le travail de l’équipe, je savais que je pouvais leur faire confiance. La journée s’est passée idéalement, franchement, car plusieurs équipes sont venues rouler pour un sprint massif. Je n’ai pas été beaucoup attaqué sur le circuit final, les autres n’ont pas trop bougé car Arkéa avait mis un gros tempo, puis nous aussi. C’était une dernière journée assez tranquille, ce n’était pas plus mal”.

CAP SUR LE NIVEAU WORLDTOUR

L’athlète de 20 ans a compris, à l’amorce du dernier tour, qu’il avait course gagnée, sauf catastrophe. “J’ai su que ça allait le faire. Je me disais que je n’allais pas perdre 38 secondes en un tour de circuit”. Dans le dernier kilomètre, il a même tenté d’emmener le Britannique Lewis Askey vers la victoire d’étape. “L’objectif était de contrôler un maximum le peloton. Il était doublement bien pour moi d’être placé à l'avant car j’évitais les chutes et en même temps, je travaillais pour Lewis. J’ai essayé de l’emmener. Je l’ai lâché aux 200 mètres, on ne s’est pas trop mal débrouillés”.

Après les 4 jours de Dunkerque, le voilà donc qui remporte une autre course réputée du calendrier hexagonal. “Je ne m’attendais pas à gagner une course par étapes pour ma première saison à ce niveau et là, c’est déjà ma deuxième. Je me surprends de course en course. Peut-être que je serai encore plus attendu maintenant mais il faut le prendre comme une chance, ça veut dire que j’ai eu les résultats pour. Je serais sûrement plus surveillé”. À terme, l’objectif sera bien sûr de viser la victoire au plus haut niveau mondial. “Forcément, gagner en WorldTour sera la prochaine étape. Je ne me sens pas forcément encore prêt pour ça, il va falloir du travail et que tout soit aligné pour”. Visiblement, il est en tout cas sur la bonne voie. Désormais, un test grandeur nature l’attend ces prochaines semaines lors du Tour d’Espagne.

Crédit vidéo : Cédric Congourdeau - DirectVelo