Joshua Dubau : « C'était intéressant »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Pour son retour en Coupe de France, une semaine après sa reprise au Championnat d’Europe, Joshua Dubau a fait la course à l’avant aux côtés de Rémi Lelandais, Tony Périou et Valentin Guillaud. C’est finalement à la 2e place qu’il a terminé sur le premier acte de la manche d’Albi (voir classement). De quoi satisfaire le coureur de Van Rysel CX Team, comme il l’explique au micro de DirectVelo

DirectVelo : Que t’inspire ta 2e place ?
Joshua Dubau : Ça s’est plutôt bien passé. Dans tous les cas, il faut encore que je m'entraîne. Je suis encore un peu limite niveau entraînement, mais ça fait du bien de revenir sur la Coupe de France. Ça fait du bien de se bagarrer un peu avec les gars, et avec un Rémi (Lelandais) qui est dans la catégorie Espoirs, mais qui est en confiance et qui fait des super résultats à l'international. J'essaie de faire les choses dans l'ordre, petit à petit. Je sais que je ne suis pas encore à 100%, mais ça fait du bien aujourd'hui de refaire une bonne course à l'avant et d'essayer de jouer sur des détails dans le final. C'était intéressant.

« IL FALLAIT ÊTRE INTELLIGENT »

Comment as-tu géré ta course dans ce groupe de tête où vous étiez quatre voire cinq très souvent ?
Je savais que sur un circuit aussi dur, il fallait être fort mais aussi savoir en garder un peu. Parce que si on avait le petit coup de casquette, on allait le payer très cher dans le final. Il fallait être intelligent. J'essayais d'être constant dans mon effort, tout en sachant que dans le final, ça pouvait accélérer. Après, il a fallu faire un peu avec les accélérations des uns et des autres, avec les écarts qui se créaient etc... Mais je ne me suis pas affolé. Je devais juste essayer de courir proprement et de changer au moins une fois de vélo pour limiter le poids du vélo et tous les problèmes mécaniques qui peuvent être liés à certains moments. C'était une course un peu tactique, mais quand même bien physique. Ça fait plaisir de faire une course aussi serrée comme ça.

Comme tout le monde, tu découvrais ce circuit. Qu'en as-tu pensé ?
Je n'étais pas forcément un grand fan au premier abord. J'étais venu il y a une paire d'années à Albi, mais le circuit était différent. J'étais un petit peu déçu parce que l'autre parcours qu'ils avaient fait à l'époque était exceptionnel. On a eu une mauvaise météo hier, ça n'a pas été top pour les reconnaissances. Mais au final, ça s'est bien arrangé et là, avec des traces un peu plus sèches, et en étant un peu glissant et boueux, ça a quand même rendu le parcours technique. C'était intéressant parce que lors de la reco, avec les glissades, il y avait plus d'hésitations dans le choix des trajectoires et dans les moments où on pouvait s'épanouir et passer à vélo. Lors de la reco, il y avait plus de passages à pied et au final c'était plus une galère qu'autre chose. Là, il y avait vraiment du pilotage de cyclo-cross et c'était plaisant à rouler.

« IL N’Y A PAS DE RETARD »

Tu sens que tu as progressé par rapport à ta reprise lors du Championnat d'Europe ?
Je suis déjà un peu mieux que la semaine dernière. Après, je pense que ce ne sont pas non plus les meilleures conditions pour moi, pour reprendre. Ça s'améliore, c'est normal. Je suis encore avec peu d'entraînements dans les jambes, donc je n'ai pas d'inquiétude là-dessus. Il n'y a pas de retard par rapport à ça. On fait les choses étape par étape. Je sais que j'ai repris les courses tôt par rapport à mon niveau d'entraînement, mais on va remettre les choses dans l'ordre et j'espère que ça va venir de semaine en semaine.

D'autant plus que ce week-end tu vas enchaîner deux courses d'une heure...
Oui, c'est pas mal. Au minimum, ça me remet dedans. Aujourd'hui, c'était une bonne course, je termine deuxième. J'espère être encore à la bataille demain et pourquoi pas aller chercher la victoire. Il faut s'adapter en fonction des parcours et des conditions, mais on avait un niveau homogène chez les gars. Il y a des temps forts et d'autres moins forts pendant la course, mais il faut réussir à tirer son épingle du jeu et savoir s'isoler du mieux possible ou prendre l'avantage dans le final. C'est aussi beaucoup de confiance. On va essayer de tout mettre bout à bout pour retourner au combat demain et rendre la course encore plus difficile et essayer d'être encore plus à l'avant.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Joshua DUBAU