Ludovic Delpech de retour au premier plan
Vainqueur d’une dizaine de cyclo-cross au niveau régional, dans le quart sud-est, durant la fin des années 2010, Ludovic Delpech a connu une période plus délicate ces dernières saisons. Mais le voilà visiblement de retour à son meilleur niveau, à 27 ans. En témoigne son succès, dimanche dernier, sur le circuit de Montélimar, dans la Drôme (voir classement). “J’ai toujours fait 2e ou 3e ici. C’est un super circuit, je suis content d’enfin y gagner”. Il l’a emporté après un beau duel face à Dylan Vasnier, lors d’une épreuve très venteuse. “Heureusement, c’était dans un bois. On n’avait donc pas de grosses portions vent de face. Ça fait, dans tous les cas, partie de la course. Je n’avais pas forcément regardé attentivement la liste mais je savais qu’il n’y avait pas les gars qui m’ont battu lors des dernières éditions ici. Je savais donc que c’était jouable”.
Le Vauclusien, d’abord adepte de VTT, dispute quelques cross pour le plaisir, rien de plus. “J’ai été bien embêté par une mononucléose pendant plusieurs années. C’est pour ça qu’on m’a moins vu sur les cross, même si je me consacre, de toute façon, d’abord au VTT. Maintenant, je dispute les cross qui me plaisent vraiment, quitte à faire un peu plus de route. C’est pour ça que je n’hésite pas à monter en Rhône-Alpes de temps en temps, en plus d’en faire en Occitanie et en PACA”.
LA COUPE DU MONDE DANS LE VISEUR
Courant novembre, le sociétaire de la formation Nîmes cyclisme a fait le déplacement à Albi (Tarn) pour le deuxième week-end de Coupe de France de cyclo-cross. “C’était vraiment l’occasion, pour une fois qu’une manche n’était pas trop loin de la maison. C’était la première fois que je disputais une manche de Coupe de France. C’était l’occasion d’essayer un vrai cross, dans la boue”. Pas habitué à évoluer dans ces conditions, il avait terminé 17e le samedi puis 24e le dimanche. “Ça m'a plu. J’ai vu ce qu’il me manquait, à savoir de la puissance. Mais je sais quoi travailler. Ça demande beaucoup de technique, différente encore de celle qu’il faut en VTT”.
Depuis ses 19 ans, Ludovic Delpech travaille dans un magasin de cycles avec des proches, à Coustellet (Vaucluse). L’athlète originaire de Cavaillon, où il réside toujours, se régale dans ce magasin de cycles. “Je ne peux pas vivre de ma pratique du VTT mais je suis heureux de pouvoir faire les deux activités. Il n’y a pas à se plaindre”. Par le passé, il a disputé des manches de Coupe du Monde de VTT. “Mais c’est la période à laquelle j’ai chopé la mono et je n’ai pas pu pleinement m’y tester. J’aimerais bien retrouver le haut-niveau dans la discipline à terme. Peut-être pas dès l’année prochaine mais en visant 2025”.