Benjamin Thomas : « Chercher de nouvelles choses »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Benjamin Thomas va épingler son premier dossard de l'année, jeudi prochain, dès le premier jour du Championnat de France sur piste, à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il disputera la poursuite par équipes avec son comité d'Occitanie. Le coureur de Cofidis n'arrivera pas au mieux de sa forme, allégé des amygdales dont il s'est fait opérer avant Noël. En cette année olympique sur piste, le double Champion de France contre-la-montre ne perd pas de vue ses objectifs sur route, surtout quand le Giro emprunte ses routes d'entraînement. Il fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu fini la saison physiquement et mentalement ?
Benjamin Thomas : C'était une année un peu compliquée. À la mi-saison, au mois d'août, j'ai eu besoin de faire une petite pause. J'ai repris en Italie et je tenais à courir le Tour de Guangxi. Mais je suis tombé dans l'avant-dernière étape et je me suis cassé deux vertèbres. J'ai donc fait une coupure plus longue que prévue.

Tu es ensuite allé au stage en altitude avec l'équipe de France ?
J'ai passé deux semaines au Teide suivies du stage de l'équipe Cofidis. J'en suis ressorti avec pas mal de kilomètres. On essaie de déterminer si les stages en altitude m'apportent toujours quelque chose, il y a quand même des effets positifs. Mais il faut voir si l'altitude en plein milieu de saison comporte plus d'inconvénients que d'avantages.

« JE ME REMETS EN QUESTION »

Tu continues d'apprendre dans ta préparation ?
Je me remets en question. J'essaie d'aller chercher de nouvelles choses dans ma préparation. J'essaie d'améliorer tous les ans. Je fais plus de préparation physique à la maison.

Quel sera ton programme sur route ?
Je reprends à Majorque fin janvier, j'irai ensuite à l'UAE Tour en février. J'espère monter en pression jusqu'au mois de mars pour les courses italiennes Tirreno, Milan-Turin et Milan-San Remo. À Tirreno, il y aura un contre-la-montre et deux-trois étapes que j'apprécie.

« MON PARCOURS TEST POUR LE CONTRE-LA-MONTRE »

Vas-tu courir un Grand Tour avant les Jeux ?
Normalement, je suis positionné sur le Giro qui sera un objectif route pour cette année, avec deux contre-la-montre et des étapes intéressantes. Un Grand Tour en mai tombe bien par rapport aux Jeux mais j'irai aussi pour performer sur les contre-la-montre et chasser une ou des étapes. En plus il y a un contre-la-montre à côté de chez moi (la 14e étape Castiglione delle Stiviere - Desenzano del Garda, 31 km, NDLR). Je le connais par coeur, c'est mon parcours test pour le contre-la-montre. Je l'ai déjà reconnu deux fois, c'est un avantage de bien connaître une étape contre-la-montre sur un Grand Tour où on n'a pas le temps de venir la veille.

A partir de quand vas-tu te tourner vers la préparation piste des JO ?
Après le Giro, je vais m'orienter plus sur la piste, à part le Championnat de France et peut-être une course par étapes. Nous serons en stage en juin à Saint-Quentin-en-Yvelines et en juillet à Roubaix puisque Saint-Quentin ne sera plus disponible.

« UNE DIZAINE DE COUREURS PEUT GAGNER LE CHAMPIONNAT DE FRANCE »

Le Championnat de France débute le jeudi 4 janvier, quelles seront tes ambitions là-bas ?
J'arrive au Championnat sans pression. J'ai été opéré des amygdales, ça m'a fait perdre une semaine. C'était une opération prévue depuis longtemps, j'ai eu plusieurs sinusites, des angines… Je disputerai la poursuite par équipes avec l'Occitanie, l'Omnium et l'Américaine (avec Dorian Carreau, NDLR).

Est-ce que tu sens la concurrence monter ?
Je m'attends à ce que c soit dur, les collègues du Championnat d'Europe sont en forme. On est tous proches physiquement, les différences se font de nos spécialités et de notre expérience. Une dizaine de coureurs peut gagner le Championnat de France, il y a une grosse densité en France, ce sera du niveau d'une Coupe des Nations. Il y a une forte émulation en cette année olympique.

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