Derrière Mathieu Van der Poel, la course des autres pour les médailles

Crédit photo Pierre Meriau - DirectVelo

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Les coureurs étaient unanimes au départ de Tabor. "Tout le monde espère toujours faire mieux mais Mathieu Van der Poel était le grand favori", dit Michael Vanthourenhout, médaillé de bronze ce dimanche au Championnat du Monde de cyclo-cross. Le médaillé d’argent, Joris Nieuwenhuis, était bien d’accord sur ce constat. "On espère toujours, mais je me doutais que ça serait difficile. Pour moi c'était le meilleur résultat possible aujourd'hui". Derrière l’ogre néerlandais, il ne restait guère que des miettes pour les autres (voir classement), comme souvent au fil des années, et encore plus cet hiver où le coureur d’Alpecin-Deceuninck n’a été battu qu’une fois en quatorze épreuves.

Malgré tout, il y avait quand même deux médailles à aller chercher. "Je suis heureux d’être sur le podium. J’ai fait du mieux que j’ai pu. J’aurais aimé finir 2e mais après le départ j’ai vu que ça n’allait pas être simple". Champion d’Europe, Michael Vanthourenhout avait déjà perdu toutes ses chances d’accompagner le train néerlandais en début de course, lorsque Lars van der Haar, devant lui, a raté sa pédale au départ, repoussant le Belge loin dans la meute. "C’est très important de prendre un bon départ. C’était mon objectif principal mais après dix secondes c’était déjà fini. J’ai passé une heure à bloc. J’ai réussi à m’approcher de Joris Nieuwenhuis mais c’est tout. Je n’ai pas pu le reprendre".

« MATHIEU COMMENCE FORT ET FINIT FORT ! »

Pourtant, Joris Nieuwenhuis n’en menait pas large alors que Mathieu Van der Poel avait déjà mis KO toute la concurrence. "J'ai souffert du début à la fin, Après trois tours, j'avais peur de perdre mon allure. Mais je suis très content de finir à cette place à l'arrivée". Car tout lui semblait difficile dans les derniers tours. "Il y avait quelques endroits super durs, les escaliers étaient difficiles, surtout à la fin. Les marches étaient de plus en plus hautes, plaisante-t-il. C'était super dur du début à la fin. J'essayais de récupérer un tout petit dans les descentes, et à chaque montée je souffrais". Poussé par le public, le Néerlandais ne comptait plus ses efforts. "J'ai tellement aimé l'ambiance, c'est aussi ce qui me pousse à continuer".

Joris Nieuwenhuis a pourtant senti le souffle de Michael Vanthourenhout à plusieurs reprises. "Dans les derniers tours j'étais livré à moi-même, je savais que Michael se rapprochait, comme Pim (Ronhaar). Je souffrais beaucoup mais les encouragements m'ont permis de continuer à me battre". Et finalement, c’est bien l’ancien routier qui a tenu bon. Et ce après avoir été en première ligne lorsque le sextuple Champion du Monde a accéléré. "Pour moi c'était une belle opportunité d'essayer de suivre Mathieu au début, je l'ai fait, et évidemment après quelques instants tu vois bien quelle va être la situation de la course. Mathieu commence fort et finit fort, c'est toujours comme ça", rigole-t-il. Car à la fin, c’est souvent le même qui gagne.

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