Première course, première victoire. Après avoir piégé ses compagnons d’échappée à trois kilomètres de l’arrivée, Jonas Geens (Morbihan Adris Gwendal Oliveux) a remporté ce vendredi le Tour de Basse-Navarre (voir classement), troisième manche de l’Essor Basque. Le Belge de 25 ans est revenu sur sa journée au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que représente ce succès ?
Jonas Geens : C’est vraiment important pour moi car je suis dans une nouvelle équipe et j’ai vraiment l’envie de rouler à un haut niveau toute l’année avec l’équipe. On a fait un stage en Espagne jusqu’à mardi et à la fin du stage j’avais vraiment des bonnes jambes mais j’étais un peu nerveux pour la première course. J’ai vraiment besoin de rythme avant les courses. Mais aujourd’hui j’avais les bonnes jambes, j’étais capable de suivre les meilleurs grimpeurs dans le col de Gamia. J’étais limite mais j’ai réussi à suivre.

Tu ressors seul du groupe de tête à trois kilomètres de l’arrivée…
J’ai attendu le bon moment pour attaquer. Ça a ralenti un peu j’ai attaqué à fond mais heureusement qu’il y avait cette partie descendante à la fin car j’étais en train de faiblir. Mais ça a suffi pour gagner.

« JE VAIS ENCORE M’AMÉLIORER »

C’est le début rêvé…
Premier dossard, première victoire. C’est le meilleur des scénarios pour commencer une saison. Il reste encore deux jours donc j’espère que j’aurai les mêmes sensations dans le week-end.

Comment s’est passé ton hiver ?
J’ai chopé un virus gastrique qui m’a affaibli pendant près de quatre semaines donc c’était dur mais j’ai réussi à m'entraîner suffisamment. La forme a commencé à revenir avant le stage de dix jours en Espagne durant lequel on a beaucoup roulé en équipe, sous le soleil, pour créer des automatismes et ça m'a fait beaucoup de bien. Je suis très content de ma forme mais je sais que je vais encore m’améliorer quand j’aurais plus de rythme. Je pense être vraiment à mon pic de forme au mois de mars mais c’est déjà une satisfaction de gagner. Je remercie mon équipe qui m’a beaucoup aidé, qui fait preuve de professionnalisme et qui m’a bien accueilli, moi qui suis loin de la maison.

« MA TROISIÈME ANNÉE »

Pourquoi as-tu choisi de rejoindre une équipe amateur en France ?
J’ai fait quelques courses l’an passé en France et les parcours me conviennent mieux. J’aime bien les courses comme aujourd’hui, où il n’y a pas forcément de grosses montées mais avec pas mal de dénivelé. En Belgique, c’est beaucoup de courses qui sont assez plates, c’est pas forcément agréable de rouler pour avoir un sprint massif. En France, les courses sont rapides du début à la fin et moi j’aime bien. Les Classiques en Bretagne m'intéressent aussi car elles conviennent à mon profil de coureur donc il me reste pas mal d'occasions pour briller à nouveau. Une connaissance m’a aidé à prendre contact avec l’équipe et depuis je suis très heureux de rouler pour Morbihan Adris Gwendal Oliveux. Leur accueil a été chaleureux et tout se passe au mieux pour le moment.

Tu es nouveau venu dans le vélo…
Je pratiquais l’athlétisme avant d’intégrer l'université. Une fois fini, je me suis dit qu’il fallait me lancer dans un sport et j’ai choisi le vélo. Ça fait seulement deux ans que je fais ce sport sérieusement, j’entame ma troisième année. L’année dernière je roulais dans une équipe Continentale belge Tarteletto-Isorex avec laquelle j’ai fait de bonnes courses professionnelles. Cette année je suis avec une équipe N1 mais le professionnalisme est plus ou moins le même qu’en Belgique. J’aime courir en France et maintenant j’habite en Bretagne avec des coéquipiers.