Théo Laurans, déjà « l’objectif de la saison » accompli
Un Morbihan Adris Gwendal Oliveux peut en cacher un autre, et encore un autre. La Route bretonne a viré à la démonstration, en tout cas dans son résultat (voir classement). Alors qu’Henry Lawton et Jocelyn Baguelin pouvaient serrer le point après avoir réglé ensemble le groupe de contre, c’est Théo Laurans, quelques secondes avant, qui a pu prendre le temps de savourer une victoire acquise en solitaire. "On me disait souvent que je n’allais jamais gagner en Bretagne, donc c’était un peu l’objectif de la saison. Je suis content de l’avoir fait dès les premières Classiques bretonnes, surtout qu’on fait un triplé, on a fait une super course, c'est super", exulte le vainqueur.
La N1 bretonne n’a pas perdu la main pour manœuvrer sur ces courses particulières. Ce dimanche, comme l’année dernière sous son ancien nom, les protégés de Léo Moréac ont encore été dans tous les bons coups. "On n'avait pas de leader, on aime bien ces conditions-là, quand c’est dur. On voulait toujours être en surnombre et c’est ce qu’on a fait avec Henry quand on était quatre. Je suis assez bon puncheur donc dans la bosse j’étais à l’aise, je suis très content", explique Théo Laurans, qui a passé quelques kilomètres avec son coéquipier britannique en tête de course. "Il m’a dit qu’il était moins bien. Enzo Boulet a voulu attaquer et comme je savais qu’il était le meilleur je l’ai suivi".
« ON ME DIT SOUVENT QUE JE NE SUIS PAS CONNU EN BRETAGNE »
Lancé dans un mano à mano avec son adversaire professionnel du CIC U Nantes Atlantique, Théo Laurans a alors profité de la bosse pour définitivement prendre son envol, seul cette fois. "Il a continué à m’attaquer mais je me sentais mieux que lui alors j’ai attaqué à deux tours de l’arrivée dans la bosse et j’ai tout de suite fait la différence". Une fois seul pour affronter les huit derniers kilomètres, le coureur de 21 ans s’est rappelé de sa victoire Elite l’année passée. "J’ai déjà gagné comme ça aux Monts du Livradois, j’étais parti tout seul à une dizaine de kilomètres de l’arrivée. Je me sentais encore hyper bien à ce moment et je voyais que je creusais l’écart".
Le résultat, c’est donc ce premier succès obtenu dès la fin février, après avoir fini à la 7e place au Trophée de l’Essor, puis à la 15e position à Puyloubier. "Je suis dans une bonne forme, le mois de mars est une période que j’ai cochée, donc je suis content d’être vraiment au point". Désormais, lui qui n’était pas le plus attendu en Bretagne devrait avoir plus de monde sur le porte-bagages. "On me dit souvent que je ne suis pas connu en Bretagne, c’est plutôt Mickaël (Guichard) qui à la pancarte. On l’utilise bien et on va faire jouer nos cartes aussi". Surtout la semaine prochaine, sur la mythique Manche-Atlantique, qui a échappé à Morbihan Adris Gwendal Oliveux ces deux dernières saisons. "Le week-end prochain est important".