Arnaud Démare attendait tout autre chose de ce Paris-Nice. Absent de l’emballage final le premier jour, loin des meilleurs le lendemain à Montargis (13e), le Picard avait une troisième (et dernière ?) occasion de briller sur « la Course au Soleil » ce jeudi, dans les rues de Sisteron. Car malgré de valeureux attaquants et une imposante échappée, c’est bien au sprint que s’est jouée cette 5e étape, comme il l’imaginait ce matin. “Je pense vraiment que ce sera un sprint, c’est l’objectif de nombreuses équipes. Ça va batailler mais pour les baroudeurs, je pense que l’étape de demain (vendredi) sera plus propice”, synthétisait-il brièvement en zone mixte.

Le sprinteur d’Arkéa-B&B Hôtels était prêt à en découdre mais il n’a, une nouvelle fois, pas été en mesure de véritablement livrer bataille. “J’avais pourtant mes meilleures sensations de la semaine, assure-t-il à DirectVelo derrière la ligne d’arrivée. J’étais dans le groupe de 30 quand ça a pété sur le haut. Mais dans le final… Il y a eu du bon travail en amont mais dans le dernier kilomètre, j’étais à ma place et je suis resté à ma place”, regrette-t-il. Finalement, l’homme aux 95 succès chez les pros échoue encore hors du Top 10 (voir classement). Une vraie déception. Entouré de ses coéquipiers après la ligne, il a échangé quelques mots avec son fidèle compagnon australien Miles Scotson, entre deux rictus et soupirs de déception. “J’attendais la bonne vague pour pouvoir remonter mais ça ne l’a pas fait”.

Est-ce toujours une question d’organisation et de manque d’automatismes au sein de la WorldTeam bretonne ? “Oui, il y a toujours du travail. Il faut attraper le bon feeling mais pour l’instant, on n’a pas du tout le bon feeling”. En espérant que ça vienne dans les semaines à venir, mais ce ne sera sans doute pas pour ce Paris-Nice.