Alexandre Jamet : « Il y avait prescription »
Un bis repetita en forme de grand écart. Sept ans après, Alexandre Jamet remporte Le Poinçonnet-Limoges devenue entre-temps Le Poinçonnet-Panazol. "Il y avait prescription donc il fallait que je regagne, ça faisait un moment que je n'avais pas gagné en Élites. C'était un de mes objectifs depuis le début de saison, déclare-t-il à DirectVelo. Ça fait plaisir, j'avais dit à ma copine de ne pas venir car ça faisait loin et comme c'est une course en ligne, elle n'aurait pas vu grand-chose. Elle m'a dit « c'est que tu ne veux pas gagner" et au final je m'impose". Il a pourtant été tout près de se faire sauter sur la ligne par Julien Marin mais c'est bel et bien le coureur de l'EC Saint-Étienne Loire qui remporte l'Élite Nationale (voir le classement).
Le coureur de 30 ans a couvert les 80 derniers kilomètres en tête d'abord en compagnie d'Hugo Roméo (OCF Team Legens Wheels) et de Pierre Betelli puis du seul coureur de Bourg, un des anciens clubs d'Alexandre Jamet. "Pierre, c'est un gars que j'aime bien et qui fait beaucoup de boulot pour l'équipe de Bourg et j'étais content d'être avec lui à l'avant. Je me doutais qu'on n'irait pas à deux jusqu'au bout mais l'idée c'était d'avoir un groupe de costauds qui revient sur nous, ça nous a permis de monter les GPM plus tranquillement et d'aller le plus loin possible".
« VÉLO SPECTACLE »
Alors quand le contre de six costauds rapplique, le futur vainqueur compte un peu ses coups de pédales. "J'ai ratonné un peu sur la fin mais bon c'est le jeu, il y avait trois gars de Bourg-en-Bresse dans l'échappée qui étaient vraiment forts. J'avais les jambes déjà entamées donc c'était légitime de récupérer un peu mais à la fin j'ai senti que j'avais encore du jus". Alexandre Jamet préfère tout miser sur le sprint. "Je sais que sur un sprint en petit comité je peux me débrouiller. Dans le final, j'ai hésité à attaquer de loin mais avec le gros collectif de Bourg je me suis dit que ça ne servait à rien donc j'ai attendu le sprint. Je suis arrivé bien lancé de derrière, Chaussinand et Guernalec ont attaqué, ça nous a fait une sorte de train donc un sprint rapide, c'est ce qui me convient bien contrairement à un sprint arrêté. Je me suis méfié de Julien Marin et de Clément Izquierdo mais il faut toujours se méfier de tout le monde".
Ce succès tant attendu récompense son travail foncier. "J'ai fait un hiver potable. Même si je n'ai pas forcément le temps de faire de longues sorties d'endurance, j'ai pu bien rallonger après les courses dans le Haut-Var, j'ai donc pu gagner en endurance et finir les courses de mieux en mieux depuis deux-trois semaines", rappelle le 6e du Grand Prix Pierre Pinel. C'est aussi le quatrième bouquet pour le club de N1 qui peut jouer de sa force collective. "Ça m'a permis de jouer dans le final car je savais que derrière on avait des gars comme Antoine (Roussel), Maël (Soranzo) ou Axel (Chatelus) qui marchent fort et qui sont motivés. Je savais que si le peloton revenait sur nous ils auraient été là pour prendre le relais". Et ça tombe bien, la semaine prochaine, c'est le Grand Prix de Saint-Étienne où ils ont encore envie de faire des étincelles. "Cette année c'est vélo spectacle, on veut se faire plaisir avec les copains".