Justin Ducret : « Dommage de passer si près »
Si Emmanuel Houcou a eu le temps de sauter le malheureux Clément Le Boetez sur la ligne, Justin Ducret n’a lui pas eu le temps de faire mieux que 3e sur le Grand Prix d’Is-sur-Tille (voir classement). "C'était l'une des premières fois cette saison qu’on arrivait au sprint pour la gagne. Louper le coche à la maison où tout est réuni, où j'étais vraiment fort... C'est dommage de passer si près". Pourtant, le coureur du SCO Dijon-Team Materiel-vélo.com n’a pas l’impression d’avoir perdu ses automatismes pour imposer sa pointe de vitesse. "J'étais quand même bien confiant, j'avais pris des bons automatismes l'an passé. À l'Artois on s'est bien mis dans le bloc pour faire des sprints. C'est un petit manque de chance pour vraiment aller chercher la gagne. Surtout que là j'avais des bonnes jambes contrairement au Charollais où ça n'allait pas".
Surtout, malgré sa bonne forme, Justin Ducret a grillé des cartouches durant la journée. Des efforts dont il se serait bien passé, notamment à mi-course. "Je suis frustré car je suis tombé à trois tours, j'arrive à rentrer alors que c'était le moment où Etupes avait décidé de mettre en route, donc ça roulait vraiment vite". Il n'a pas pu éviter la gamelle et a tapé le goudron. "Au pied de la bosse, deux mecs se sont écrasés dans le virage, on arrivait un peu vite, je suis allé dedans. J'ai fait un petit soleil mais je ne me suis rien fait. Cependant je suis reparti dernier comme j'avais déraillé. Ça faisait un peu mal. C'était une longue journée", souffle-t-il.
LA NORMANDIE AVANT UNE COUPURE
Revenu finalement, malgré le gros rythme imposé par les N1 adverses, le 14e de la Boucle de l’Artois n’a pas eu le temps de se refaire la cerise compte tenu du rythme infernal jusqu’à la fin de l’épreuve. "J'ai suivi deux-trois coups, c’est un grand mot de dire que j’étais au chaud, car ça roulait vite tout le temps. Ma chute m'a bien mis dans le jus comme il a fallu rentrer, j'ai mis un sacré moment. Mais ça allait bien quand même". Et la malchance a continué dans l’emballage final. "On a pris à peine trop tôt le manche. On s'est fait un peu déborder au dernier virage. Un gars de Besançon est presque tombé donc il a fait une énorme cassure. Le Boetez avait déjà 30 mètres d'avance. Avec le gars d'Aix on revient dans sa roue, lui le saute mais moi je finis presque sur la même ligne. C'est dommage".
Après avoir décroché six bouquets l’an passé, et être monté six autres fois sur le podium, Justin Ducret cherche encore à débloquer son compteur pour lancer son exercice 2024. "C'est une pression positive. Plus le temps passe et moins on fait de résultats, plus la pression augmente. Mais en soi je n'en ai pas forcément, j'aimerais juste refaire pareil et profiter le plus possible". En Côte-d’Or, il semblait néanmoins sur la bonne voie puisqu’il est monté sur un podium pour la première fois de la saison. Et le sprinteur de 26 ans ne dirait pas non à ce que le premier bouquet soit cueilli sur le prochain week-end normand. "Les courses sont propices, avec bordures, sprint... On verra le temps mais on espère que le résultat sera là. Après je vais couper un peu".