Jarno Widar : « Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive »

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

Il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Pour preuve : même s’il apparaît actuellement à une flatteuse 2e place au classement général, Jarno Widar n’est en réalité pas vraiment dans son assiette jusqu’à présent sur la Ronde de l’Isard (2.2U). Limite dans les pentes de Peyresourde, jeudi, il est rentré au courage dans la dernière descente grâce à l’aide de son ange gardien Milan Donie. Puis ce vendredi, il a tout bonnement été piégé dans un second peloton, un temps repoussé à 1’05” du groupe maillot jaune.

“Clairement, ça ne s’est pas bien passé, je me suis retrouvé derrière. On ne peut pas dire que j’ai été piégé. Je n’avais simplement pas les jambes pour suivre dans le grimpeur. Dès la première ascension, j’ai compris que ça allait être une mauvaise journée pour moi. Les jambes ne tournaient pas bien du tout. Je n’avais aucune giclette dans les bosses, je me sentais mou, témoigne le Flamand auprès de DirectVelo, au terme de l’étape. C’était déjà le cas sur la deuxième étape. Je me suis retrouvé à une minute du peloton maillot jaune cette fois-ci…. Je pensais vraiment que c’était fini à ce moment-là mais par miracle, on a pu rentrer quand ça a fait rideau devant”.

DANS LE DUR DEPUIS LIÈGE

Jarno Widar n’a-t-il pas également eu les jambes coupées par le terrible accident entre une moto de sécurité et l’Australien Jackson Medway ?
“Je ne sais même pas vraiment quoi dire. C’est fou de voir que ce genre de chose peut arriver en course… Le motard n’a pas klaxonné et les conséquences sont graves. J’espère vraiment que le coureur comme le motard vont bien. Toutes mes pensées pour eux deux. Après cette longue neutralisation, il a fallu se concentrer sur la course tant bien que mal”.

Tâche à lui désormais de retrouver des sensations pour l’arrivée au sommet du Plateau de Beille, ce jour. “En principe, je préfère les étapes avec plusieurs cols, comme lors de la 2e étape. Mais vu mon état physique, de toute façon... Le garçon se veut perplexe. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Je ne me sens pas bien. Je n’ai pas mon niveau habituel ici. C’est décevant. Depuis Liège, je me sens faible, malade. J’espère que ça ira mieux. Mais si j’ai les mêmes sensations à Beille que ces deux derniers jours, il n’y aura rien à espérer, je serai simplement lâché par les meilleurs”

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