Une deuxième place à la saveur différente pour Jarno Widar
En ce mois de mai, Jarno Widar s'habitue à la place de 2e. Après avoir conclu la Ronde de l'Isard à la 2e position, le sociétaire de Lotto-Dstny DT a conclu, dimanche dernier, la Flèche Ardennaise (1.2), à cette même place. "Mais cette fois-ci, c'est différent, j'avais de la puissance dans les jambes", déclare-t-il au micro de DirectVelo. Au contraire, lors de la Ronde de l'Isard, il déclarait qu'il se sentait mou et n'avait pas de giclette dans les bosses (lire ici).
C'est donc un Jarno Widar avec de meilleures sensations qui a pris le départ de la Flèche Ardennaise. L'épreuve s'est rapidement décantée. "J'ai vu que personne ne suivait dans la deuxième bosse du jour. J'ai vite compris que notre groupe avait de grandes chances d'aller au bout". Flanqué de son coéquipier Milan Donie, l'Espoir 1 se sentait à son aise. "J'avais le sentiment que nous étions les plus forts. J'ai dit à Milan d'y aller car je sentais bien qu'on me surveillait de près. Il a fait un solo à la Pogacar. Milan a un talent fou. Il décroche sa première victoire sur la course la plus difficile du calendrier en Belgique, je suis content pour lui." Se baladant dans les roues de ses adversaires, Jarno Widar a contrôlé le reste de l'épreuve pour offrir à Lotto-Dstny DT un doublé (voir classement).
De quoi le relancer en vue de son prochain objectif, le Tour d'Italie Espoirs (9-16 juin). "Pour le moment, je crois que je suis plus performant sur les longs cols. C'est pourquoi je viserai un bon classement en Italie. Si je n'y arrive pas, il faudra prendre le temps de réfléchir et de remettre le curseur sur les courses d'un jour. Le Tour du Val d'Aoste et le Tour de l'Avenir seront de bons indicateurs pour voir si je suis vraiment un coureur de classements généraux." En tout cas, durant cette seconde partie de saison, il ne sera pas en action avec la ProTeam. "J'ai pu le faire en début d'année. Pour le moment, la priorité est de briller sur la scène Espoirs. Enchaîner avec des courses pros serait de trop. On verra l'année prochaine ce qu'il en est." Une chose est sûre, à la fin de l'année, Jarno Widar sera fixé sur quel type de coureur il deviendra.