Romain Grégoire : « Ça n’aurait rien changé »

Crédit photo ASO / Billy Ceusters

Crédit photo ASO / Billy Ceusters

Romain Grégoire n’est pas du genre à rester passif. Même si les étapes qui lui correspondaient le mieux sont passées, le coureur de la Groupama-FDJ, classé 9e au col de la Loge (lire ici) puis 2e aux Estables (lire ici) en début de semaine, a encore des ambitions sur le Critérium du Dauphiné. “Je suis venu sur ce Dauphiné pour être acteur, et opportuniste pour essayer d'aller chercher une victoire d'étape. Je pouvais peut-être aller les chercher à la pédale, avec les meilleurs, lundi ou mardi. Mais ce week-end, je sais que je dois aller dans l'échappée si je veux un résultat”, reconnaît-il au micro de DirectVelo. C'est pour cette raison que le Bisontin a choisi de se mêler à la bagarre, ce vendredi entre Hauterives et le Collet d’Allevard, pour prendre place dans l’échappée.

Dans sa quête de succès d’étape, il était accompagné de Magnus Cort Nielsen (Uno-X Mobility), Alessandro Fancellu (Q36.5), Thibault Guernalec (Arkéa-B&B Hotels), Mason Hollyman (Israel-Premier Tech) et Arjen Livyns (Lotto-Dstny). Ils ont compté plus de cinq minutes d’avance sur un peloton contrôlé par les Lidl-Trek. “Quand c'est monté à 5 minutes, je me suis dit pourquoi pas. Je pensais qu'il me fallait au moins 3' ou 3'30 au pied de la dernière montée pour avoir une chance. J'avais un peu moins…”. La faute en partie à une erreur de parcours, après la descente du col du Granier. Les fuyards ont suivi les véhicules qui les précédaient au lieu de tourner à gauche. “Je voyais bien sur le GPS que ça tournait mais on a juste suivi la voiture rouge. On a perdu entre 30 secondes et une minute dans l'affaire, mais ce sont les aléas de la course, ce n'est pas bien grave. Je pense que ça n'aurait rien changé à mon résultat. De toute façon, avec les champions qu'il y a, ce sont eux qui décident qui va gagner”.

Romain Grégoire est rapidement passé à l’attaque dans la montée finale, Magnus Cort Nielsen aura été le dernier à le suivre avant de céder un peu plus haut. Le Franc-Comtois a finalement été repris à quatre kilomètres du but. Une fois avalé, il a essayé d’aider tant bien que mal son leader David Gaudu. “Je lui ai donné mon bidon pour qu'il puisse boire un coup et j'ai essayé de le motiver. Mais j'étais complètement cuit, je ne pouvais rien faire de plus”. Bien entamé après cette journée à l’avant, il n’exclut pas de repartir à l’attaque dès ce samedi, sur une étape prévue entre Albertville et Samoëns. “Je me suis un peu tiré une balle dans le pied en étant devant aujourd"hui. Il va falloir bien récupérer et pourquoi pas essayer dès demain de retourner au charbon”.

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