Warren Barguil : « Encourageant pour le Tour »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo
Warren Barguil a terminé le Critérium du Dauphiné aux portes du Top 20 (voir classement). Le coureur du Team dsm-firmenich-PostNL s’est offert une échappée samedi, avant d’être repris par les favoris dans la montée finale menant à Samoëns 1600. Pour DirectVelo, le Breton de 32 ans est revenu sur son Dauphiné et fait le point sur sa condition actuelle, à trois semaines du Tour de France.
DirectVelo : Tu t’es offert une belle échappée samedi sur le Dauphiné…
Warren Barguil : Je n’ai pas passé une super nuit avant l’étape, j’avais eu des maux de ventre mais l’objectif était quand même d’être devant, je pensais que l’échappée avait une chance d’aller au bout. Je voulais essayer… Cinq coureurs sont sortis dans un premier temps, j’attendais que ça relance derrière parce que je ne voulais pas forcément le faire de suite. Mathis (Le Berre) l’a fait, on a réussi à sortir, j’ai fait une bonne partie du boulot avec Kevin (Geniets) pour revenir. Je pense que ça a coûté une bonne cartouche car il y avait quasiment une minute à boucher. Une fois revenu, j’ai bien roulé dans l’échappée, j’ai été actif comme d’habitude.
« JE NE VAIS PAS ME PLAINDRE »
As-tu imaginé que la victoire d’étape était possible ?
Marc Soler était vraiment le plus fort du groupe mais il aurait été plus judicieux de sa part d’attendre la dernière ascension pour attaquer. Il a repris du temps en attaquant dans le col de la Ramaz et ça a affolé les coureurs du général. Du coup, on n’a pas pu jouer la victoire d’étape. Il était le plus fort mais pour moi, il y aurait eu la possibilité de finir 2e ou 3e. Dans la dernière ascension (de Samoëns 1600 m, NDLR), je suis bien monté jusqu’au retour du groupe des favoris, avant de finir plus tranquillement jusqu’à l’arrivée pour récupérer avant la dernière étape.
Comment juges-tu ta forme actuelle ?
Ça ne va pas trop mal, je ne vais pas me plaindre, ni dire que c’est l’un de mes meilleurs Dauphiné mais pas loin. En 2020, j’avais fini 9e du général mais c’était l’année du Covid et le Tour était plus rapproché. Après le stage au Teide, c’était prévu que le reste des mes intensités allaient se faire sur le Dauphiné. Hier (samedi), c’était donc bien que je sois dans l’échappée. C’est sûr que je ne suis pas à mon meilleur niveau mais pour être devant comme ça a été le cas samedi, il faut avoir un niveau correct.
« BESOIN DE PASSER DU TEMPS EN FAMILLE »
Ta préparation pour le Tour se passe donc comme tu le souhaitais ?
Le stage en mai s’est bien passé. Je suis dans la phase où je suis une semaine après la descente d’altitude, je suis venu direct au Dauphiné. J’étais bien sur les premières étapes, mais c’est pour ça que j’ai eu un coup de mou vendredi. Samedi, ça allait à peu près. Ça va aller… Pour l’instant, j’en suis là, il ne reste plus qu’à peaufiner les dernières intensités et perdre un kilo d’ici le Tour. Je vais avoir un peu de récup’ puis un micro-stage dans les Pyrénées pour peaufiner la forme avant le Tour. S’il n’y a pas de pépin d’ici-là, c’est encourageant pour le Tour.
Seras-tu au départ du Championnat de France ?
Je ne pense pas, c’est quasiment sûr que je n’y serai pas. C’est compliqué logistiquement. Cette année, je suis beaucoup parti de la maison et j’ai besoin de passer du temps en famille. Pour le Championnat de France, il faut venir dès le vendredi comme il y a la présentation des coureurs en fin d’après-midi. Si elle avait été le samedi et qu’il fallait venir que deux jours, ça aurait été plus simple mais là, j’ai besoin de voir mes enfants et ma femme.
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