Sprint : Les trois kilomètres et les trois secondes élargis
L'Union cycliste internationale a décidé de modifier, à titre de test, la règle des trois kilomètres pour permettre aux organisateurs de courses par étapes, ou à d'autres parties prenantes de la course, d'étendre cette distance jusqu'à cinq kilomètres maximum.
Le principe reste le même, dans ces derniers kilomètres, un coureur accidenté ou victime d'un ennui mécanique est crédité du temps du groupe auquel il appartenait. Cette mesure tient compte de la multiplication des aménagements routiers pour ralentir la circulation et présents dans les agglomérations où sont jugées les arrivées.
Dans le Tour de France 2021, avant l'étape Lorient-Pontivy, où une grosse chute s'était produite à 4 kilomètres de l'arrivée, le CPA, le syndicat des coureurs, avait proposé de prendre les temps à 5 kilomètres de l'arrivée mais le jury des commissaires avait refusé.
Les arrivées au sommet, précisées dans le livre de route, restent exclues de cette règle des trois kilomètres... et plus.
TROIS SECONDES POUR TOUS LES PELOTONS
Toujours dans le domaine des étapes où l'arrivée au sprint est prévue, le SafeR, l'organisme chargé de travailler sur la sécurité en course, recommande de simplifier la règle des temps pris quand il y a une cassure dans le peloton.
Le règlement actuel prévoit pour toutes les étapes qu'un temps est pris dès qu'il y a plus d'une seconde entre la roue arrière d'un coureur et la roue avant du suivant, au passage de la ligne d'arrivée. En 2018, déjà dans un souci de sécurité, l'UCI avait permis aux organisateurs qui le souhaitaient d'appliquer un temps de 3 secondes pour compter un temps dans le peloton principal (et pas dans les cassures à l'arrière du peloton), mais uniquement dans les étapes prévues pour arriver au sprint.
Le SafeR propose d'appliquer cette règle des trois secondes à tous les pelotons, sauf aux groupes d'échappées "clairement définis" dans ces étapes où un sprint est prévu. Le communiqué de l'UCI indique que "cette systématisation de la règle des trois secondes vise à simplifier le mode de calcul des écarts pour les étapes avec arrivée prévue au sprint massif, à soulager la pression pour les coureurs qui ne sont pas directement impliqués dans le sprint et à permettre à ces derniers de laisser une certaine marge avec la tête de course – trois secondes correspondant à un écart de 50 mètres plutôt que 17 mètres pour une seconde d’écart – et ainsi à réduire la prise de risques inutiles, notamment pour les coureurs visant le classement général".
Toutefois, avant de graver dans le marbre du règlement la nouvelle règle des trois kilomètres et des trois secondes, l'UCI attend de l'essayer grandeur nature dans des étapes du prochain Tour de France.