Gauthier Navarro : « Les deux premiers objectifs de la saison sont remplis »

Crédit photo Philippe Le Cocq - DirectVelo

Crédit photo Philippe Le Cocq - DirectVelo

Deux sur deux. Gauthier Navarro a remporté, ce dimanche, la troisième et dernière manche de la Coupe de France N3, le Tour d’Erdre et Gesvres (voir classement). Déjà lauréat du premier acte à Bordeaux-Saintes (lire ici), le sociétaire de Béziers Méditerranée Cyclisme s’est adjugé les deux épreuves en ligne de cette Coupe de France N3 ainsi que le classement général (voir ici). L’athlète de 24 ans, entraîné par son ancien compère du SCO Dijon Mathieu Rigollot, exprime au micro de DirectVelo sa satisfaction, quelques jours avant le Championnat de France Amateurs à Saint-Martin-de-Landelles (Manche).

DirectVelo : Tu t’es encore imposé sur la Coupe de France de N3 !
Gauthier Navarro : C’est super important, ça faisait partie des objectifs de la saison. Je ne me suis pas loupé. J’ai gagné les deux courses en ligne. Je suis très content pour moi et pour l’équipe. Les deux premiers objectifs de la saison sont remplis.

« UNE PREMIÈRE POUR MOI »

As-tu un regret de ne pas remporter avec Béziers Méditerranée Cyclisme le classement par équipes (voir ici) ?
Pour l’équipe, terminer sur le podium est presque une victoire. Il fallait y être pour figurer au Championnat de France. C’est un très bon résultat. On ne peut pas non plus tout faire, toute l’équipe s’est mise à mon service pour la victoire. Après avoir travaillé plus de 20 kilomètres autour de moi, c’est compliqué d’encore chercher des points. On ne pouvait pas miser sur tous les tableaux. Avec la victoire individuelle, on savait que ce serait suffisant pour conserver le podium. Tout est le monde est content.

Comment s’est déroulé le Tour d’Erdre et Gesvres ?
La course n’a pas été très facile, les conditions météos étaient compliquées. Rapidement, il y a eu une belle chute, ça a cassé le peloton en deux parties. Une bonne quarantaine de coureurs était devant. J’étais piégé derrière avec trois autres coéquipiers, seulement deux étaient devant. Au début, on s’est dit qu’on était à 20-30", on ne s’est pas affolés. En fait on était à plus de 40“, mes coéquipiers ont roulé, on a été aidé par Avranches et Dole. On a mis 30 bornes à rentrer sur le premier peloton. Une fois qu’on est revenu, une échappée de quatre coureurs s’est formée qui a vite pris 2 minutes d’avance. Au début on a laissé faire. Une fois qu’on est arrivé sur le circuit final, il n’y avait plus qu’1’. On a commencé à mettre en route, on les a repris sur le fil à cinq kilomètres. Ça a souri à la fin, mais on n’a jamais trop été en zone de confort.

Au sprint, tu t’es nettement imposé !
J’ai été parfaitement emmené par les collègues. À partir du moment où on arrivait sur le circuit, je n’ai pas quitté les cinq premiers places du peloton. Sur un circuit très sinueux de quatre km, c’était important, on a bien contrôlé, on ne s’est pas refait piégé par une chute. Les 500 derniers mètres étaient en montée, c’est quelque chose que j’aime énormément. Aux 500 mètres, j’étais en 2e position dans la roue de mon coéquipier. Aux 250 mètres, j’ai produit mon effort. En baissant ma tête, j’ai vu que personne n’était dans ma roue. J’ai creusé un bon petit écart. À Bordeaux-Saintes, c’était en petit comité. Ici, c’était avec un peloton de 80 concurrents, c’est une première pour moi. J’ai une bonne pointe de vitesse mais il ne fallait pas que ce soit plat comme je ne pèse que 59 kilos.

« ÉVIDEMMENT, J’ESPÈRE MIEUX POUR LA SAISON PROCHAINE »

Tu as déjà reconnu ce lundi matin le parcours du Championnat de France. Que penses-tu du parcours et quelles sont tes ambitions pour vendredi ?
On a la chance d’avoir sur place la famille de mon coéquipier Corentin Dubois. On est à trois avec Charles Marchandise. Le circuit est très bien, difficile, ça va être une course de costauds. L’arrivée me plaît énormément, il y a une grande ligne droite en faux plat montant sans virage, c’est idéal pour moi. Encore faut-il être présent à l’arrivée. Le placement va être ultra important, on sera nombreux. Au fond de moi, j’ai bien sûr un objectif, j’y vais pour faire du mieux possible.

En dehors de la Coupe de N3, tu as terminé sur le podium de deux Elites Nationales (voir sa fiche DirectVelo). En voulais-tu davantage ?
Avec Béziers, notre calendrier de courses n’est pas très étoffé, il ne faut pas trop se louper. J’ai quelques regrets notamment sur Arbent-Bourg-Argent que j’apprécie et où je n’étais pas bien physiquement en raison des premières chaleurs. Concernant la Walkowiak, Coupe de France N1 où on était invité, j’espérais beaucoup mais le scénario a fait que c’était moins difficile que prévu avec une échappée matinale qu’on n’a jamais repris. J’étais assez déçu, j’aurais peut-être dû essayer de durcir la course moi-même, mais je n’étais pas autant en confiance.

Vises-tu toujours une place à l’échelon supérieur ?
Évidemment, j’espère mieux pour la saison prochaine. Quelques équipes n’ont pas voulu me faire confiance en raison certainement de l’histoire où j’ai été innocenté (lire ici). Je me suis retrouvé à Béziers, ça marche très bien. Je travaille à côté à Decathlon, je ne suis pas à 100 %, j’aimerais ne faire que du vélo pour être dans des conditions optimales afin de voir jusqu’où je peux aller.

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